Aller au contenu principal

C’est une mise en bouche mesurée. Pas forcément celle qu’il attendait, mais à l’instar de nombreux nageurs engagés dans ces championnats de France de Saint-Raphaël (10-13 décembre), Florent Manaudou a manqué de repères au moment de s’élancer sur la course de tous ses exploits en bassin olympique. Auteur d’un 21’’89, éloigné de ses standards habituels et du temps de qualification olympique sur la distance (21’’80), le Marseillais de 30 ans doit maintenant transférer le savoir-faire accumulé sur 25 mètres ces derniers mois à l’étage supérieur. Rien d’insurmontable pour la locomotive de la natation tricolore.

Que retiens-tu de cette série matinale ?

C’était plutôt moyen-moyen ce matin (il grimace)... C’est le premier plongeon de la semaine, donc c’est un peu bizarre. Je voulais nager beaucoup plus vite, mais quand je vois qu’aux quinze mètres, je suis à côté de Clem (Clément Mignon), il se passe des trucs dans ma tête et je me dis : « Ce n’est pas grave, on ira plus vite ce soir ».

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

As-tu manqué de repères ?

Je ne sais pas, c’est bizarre (il hausse les épaules)... C’était mon premier 50 m en grand bain depuis un an. C’était assez... étonnant !

Dans quel sens ?

J’ai tellement nagé de 50 m en petit bassin ces derniers mois que ne pas voir surgir le mur après 25 mètres m’a surpris. J’étais pourtant préparé, mais le fait de le vivre en compétition, c’était différent.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Ce matin, au moment de t’élancer tu n’avais, en effet, disputé que quatre 50 mètres en grand bassin depuis ton retour à la compétition. C’est peu !

Oui, il y en a eu deux au Meeting des Sept Collines à Rome (2019), deux au Luxembourg et un ce matin. Je suis loin d’être prêt et d’avoir toutes les atouts dont je dispose en petit bain. Il va falloir tirer le meilleur de cette journée.

Recueilli à Saint-Raphaël par A. C.

 

Partager la page