Première équipe tricolore à décrocher un titre européen, le CN Marseille est entré dans l’histoire du water-polo hier soir au Monténégro. Un immense bonheur pour les joueurs et l’ensemble du staff et des dirigeants.
Alexandre Camarasa (pointe du Cercle des Nageurs de Marseille) : « Si on avait dit que Camarasa serait champion d’Europe quand j’ai commencé le water-polo, personne ne l’aurait cru. Et pourtant après toutes ces années de galère, le travail finit par payer. J’ai une grosse pensée pour mon beau-frère, mon oncle, ma tante, qui se battent actuellement contre le cancer. Pour ma mère, pour ma femme qui est enceinte, pour mon père qui, j’espère, est fier de moi là-haut. Ce soir, ce n’est pas qu’une équipe qui est championne d’Europe, c’est tout un club. C’est le Cercle dans son ensemble, les joueurs, le staff, les dirigeants, les membres. D’ailleurs, je remercie mon club d’avoir construit une équipe comme celle-là, un groupe incroyable. Ce soir, on va profiter, mais dès demain, on se remet au travail pour gagner le titre de champion de France. L’appétit vient en mangeant ! »
Alexandre Camarasa savoure la victoire en EuroCup (Photo: FFN)
Paul Leccia (président du Cercle des Nageurs de Marseille) :« Ce titre est un immense bonheur c’est évident, mais aussi une très grande fierté. Une fierté pour les joueurs, pour ce qu’ils ont réalisé ce soir, mais on a construit cette victoire pierre par pierre. D’ailleurs, ils sont six sur treize à avoir été formés au club. On n’a rien lâché depuis des années, même dans les moments difficiles… Pour moi cette saison, le déclic a eu lieu face à Strasbourg, en ¼ de finale, quand on a gagné de six buts au retour après avoir perdu de deux en Alsace. Au tour suivant, contre Catania qu’on bat deux fois, on s’est dit, tiens on n’est peut-être pas si mauvais que ça (sourire) ».
Le président du CNM Paul Leccia en compagnie du capitaine de l'équipe, Igor Kovacevic. (Photo: FFN)
Frédéric Audon (directeur sportif du Cercle) : « La défaite contre Aix-en-Provence l’an passé en ½ finale du championnat a servi d’électrochoc. Ce soir-là, on s’est dit soit on pleure sur notre sort, soit on se positionne différemment sur un certain nombre de choses. C’est comme ça entre autre qu’on a décidé de faire confiance à Marc Amardeilh pour diriger l’équipe première. Par contre, en commençant la saison, il faut bien reconnaitre que personne ne pensait pas que ça se passerait comme ça. L’alchimie s’est créée petit à petit, au fil des matches, mais ce titre n’est pas une fin en soi, un aboutissement. Au contraire, j’espère que c’est le début d’une longue série de victoires. Ce titre doit nous donner de l’appétit. D’ailleurs, en ce qui me concerne, j’ai déjà la tête tournée vers les ½ finales du championnat de France. »
Recueilli à Niksic par Jean-Pierre Chafes