Après avoir remporté le 10 km de la Coupe d’Europe d’Eilat devant Aurélie Muller, Lara Grangeon s’est imposée sur le 1 500 m nage libre des championnats de France de Rennes devant sa coéquipière. Une satisfaction à trois mois des Mondiaux de Yeosu où elle tentera de décrocher sa qualification olympique sur le 10 km.
Tu es partie assez vite dans cette course et tu as tenu jusqu’au bout. Était-ce ton plan de course ?
C’est vrai que depuis quelque temps, j’enchaîne les 1 500 m nage libre. J’ai dû en faire pour réaliser les temps de pré-qualification pour les Mondiaux de Gwangju en eau libre. Au fur et à mesure, j’apprends. J’étais passée un peu moins vite à Massy mais je voulais faire mieux. J’ai réalisé un bon chrono sur le 400 m nage libre le premier jour de ces championnats et avec ma vitesse, je voulais vraiment tenter quelque chose et améliorer mon temps.
N’as-tu pas de regret par rapport au temps de qualification pour les Mondiaux de Gwangju sur cette épreuve ?
Je ne voulais pas réaliser le temps de qualification pour les Mondiaux de Gwangju sur le 1 500 m nage libre parce que je veux vraiment pratiquer l’eau libre parce que cette année se joue la qualification olympique. J’ai du mal à me fixer deux objectifs et à m’impliquer dans les deux de la même manière. C’est une année trop importante en eau libre et je me focalise vraiment là-dessus.
Comment as-tu vécu ta victoire lors du 10 km de l’étape de Coupe d’Europe d’Eilat ?
Aurélie est une référence en eau libre et remporter un 10 km devant elle est forcément satisfaisant. C’est une course parmi d’autres. En eau libre, les courses sont toutes différentes et cette victoire à Eilat ne signifie pas forcément que je suis meilleure. C’était simplement une bonne course pour moi. Si je veux être dans les dix premières aux Mondiaux (ce qui la qualifierait pour les JO, ndlr), j’ai encore beaucoup à apprendre. C’est pour cette raison que je suis inscrite à une étape de coupe du monde aux Seychelles prochainement. Je vais me confronter aux meilleures et peaufiner ma stratégie de course. Au niveau aquatique, je pense me situer parmi les dix meilleures nageuses du monde en eau libre. Mais je manque encore d’expérience. D’ici le mois de juillet, je vais devoir apprendre et progresser encore.
Photo: KMSP/Stéphane Kempinaire
As-tu l’impression de disputer une course contre la montre ?
Il ne me reste pas beaucoup de temps. Ça a été un choix tardif de ma part mais si j’arrive à décrocher ma qualification olympique en Corée, il me restera un an pour progresser et c’est vraiment l’objectif. On va essayer de tout donner et on verra où ça nous mène.
D’autant qu’en Corée l’été prochain, il s’agira surtout de terminer dans les dix premières et pas forcément devant Aurélie.
L’objectif de Stéphane Lecat est de qualifier deux filles et deux garçons à Tokyo. Je pense qu’il faudra réfléchir individuellement. Mon objectif est de me classer dans les dix premières. Je ne ferai pas ma course par rapport à Aurélie, mais simplement pour être la meilleure et la mieux placée possible.
L’eau sera certainement chaude. Est-ce une condition favorable pour toi ?
Je n’aime pas l’eau trop froide parce qu’il fallait mettre la néoprène, mais l’eau trop chaude, ce n’est pas forcément idéal non plus. En eau libre, il faut savoir s’adapter en permanence. Il faut faire avec.
Recueilli à Rennes par J. C.