Sixième du 5 km messieurs pour sa première participation aux championnats de France eau libre face à un plateau relevé, l’Antibois recordman de France du 1 500 mètres en bassin ne retenait que du positif de cette expérience jusqu’alors inédite pour lui.
Damien, quel est ton sentiment après ce 5 km, première course en eau libre de ta carrière en grande compétition ?
Je n’avais aucune idée de ce que je pouvais faire sur une telle épreuve. J’avais même la crainte de faire mauvaise figure au milieu des spécialistes. Mon appréhension est levée, j’ai réussi à batailler avec eux jusqu’au bout.
Raconte-nous le déroulement de ta course.
Dans le premier tour, je suis resté positionné aux avant-postes, dans les cinq premières positions, en essayant de calquer ma course sur les meilleurs français. Le rythme me convenait, j’étais très à l’aise. J’étais agréablement surpris de suivre facilement le rythme des favoris. Les choses ont évoluées dans le deuxième tour, la course s’est accélérée, j’ai commencé à prendre des coups, je n’ai pas compris ce qu’il se passait (Rires). J’ai abordé les derniers 1000 mètres en position idéale, mais je me suis fait enfermer et j’ai perdu le contact avec Logan Fontaine. J’ai levé la tête pour me repositionner, mais j’étais mal placé au milieu du paquet, je n’ai pas pu produire mon accélération comme je l’aurais voulu. J’ai aussi eu quelques soucis de trajectoire, j’avais du mal à relever la tête, à bien me placer. Les repères sont bien différents de ceux du bassin. Dans ce moment clé de la course, mon manque d’expérience m’a desservi.
Damien Joly a profité des championnats de France 2018 à Gravelines pour découvrir l'eau libre (FFN).
Tu as pris plaisir à nager cette course ?
Oui, c’était une expérience très sympa. Il y a une excellente ambiance entre les concurrents. Même si c’est une discipline où l’on prend des coups, les nageurs sont fair-play. A mi-course, à la bouée, Logan (Fontaine, Champion de France), m’a adressé un signe d’encouragement. C’est un bel état d’esprit. Et puis je dois dire que ça fait du bien mentalement de sortir un peu des bassins, pour casser la routine.
Un mot sur les combinaisons. La température de l’eau était inférieure à 20°C, tu as donc nagé en combinaison néoprène. Cela était-il handicapant pour toi qui nage habituellement en maillot classique ?
Ma combinaison a pris l’eau, je pense que j’avais choisi un modèle un peu grand pour moi. Par contre, au niveau des épaules, je me suis senti serré, je ne pouvais pas me grandir comme je le fais habituellement. Mais je manquais également un peu de caisse après une longue semaine sur les Championnats de France en bassin à Saint-Raphaël.
Comment se profile la suite de ta saison ? Te reverra-t-on sur une compétition en eau libre ?
J’aimerais bien pouvoir renouveler cette expérience, ça sera à voir avec Franck (Esposito, son entraineur), en fonction du calendrier, car ma priorité reste le bassin. Je vais prendre quelques jours de repos, puis nous attaquerons la préparation pour les Championnats d’Europe de Glasgow où j’espère pouvoir aller chercher de gros chronos sur 1 500 et 800 m nage libre.
A Gravelines, F. L.