Alors que les championnats d’Europe de plongeon ont débuté lundi 12 juin à Kiev, les Français ont déjà remporté deux médailles, dont un titre sur l’épreuve du Team Event avec Laura Marino et Matthieu Rosset. Un bilan à mi-parcours très positif pour Noêl Porcu, responsable de la discipline à la Fédération Française de Natation.
Les championnats d’Europe ont débuté de la meilleure des manières avec le titre de Laura Marino et Matthieu Rosset au Team Event. Était-ce un véritable objectif ?
C’était un objectif clair de médaille que l’on avait fixé avant la compétition. Depuis Berlin en 2014, Laura et Matthieu échouaient au pied du podium. Ils ont enfin réussi à monter dessus et en plus, sur la plus haute marche. Nous sommes vraiment satisfaits et les plongeurs également. C’est un réel plaisir de les voir décrocher une médaille qu’ils convoitaient depuis plusieurs années.
Qu’est-ce qui a fait la différence par rapport aux autres années ?
Ils avaient une forte motivation et l’envie d’aller chercher cette médaille. Et puis même s’il y a eu une petite frayeur avec Matthieu sur le plongeon imposé à 10 mètres, ils ont évolué chacun à leur meilleur niveau et c’est ce qui a fait la différence. Ils ont su plonger à leur meilleur niveau en même temps.
Débuter par un titre est forcément positif pour l’ensemble de l’équipe.
Ce titre a galvanisé Laura et Matthieu pour leurs épreuves individuelles mais aussi l’ensemble du groupe. On sent une grande satisfaction et beaucoup de partage entre chaque membre de l’équipe. L’atmosphère qui règne est très positive et c’est profitable pour chacun d’entre eux.
Matthieu a notamment décroché la médaille de bronze du 1 mètre. Est-ce une satisfaction ?
Matthieu a réalisé deux très bon concours à 1 mètre. Il prend la première place des éliminatoires et l’après-midi il se classe à la troisième place en conservant un excellent niveau d’exécution. La finale a été particulièrement relevé et l’Ukrainien, Illya Kvasha, qui remporte le titre, a réussi un joli parcours. Il était à domicile et l’ambiance était incroyable. On ressentait cette pression et cette ferveur qui entourait le concours. Il n’a pas craqué et a pu remporter le titre. Avec un tel niveau, la troisième place de Matthieu est vraiment très satisfaisante. Il a beaucoup travaillé cette année et cette médaille est amplement méritée.
T’attendais-tu à ce que le niveau de la compétition soit si relevé en année post-olympique ?
En général, l’année post-olympique est marquée par des changements et des performances un peu moins élevées. Mais ce n’est absolument pas le cas sur ces championnats d’Europe. Force est de constater que le haut niveau de performance est au rendez-vous. Des jeunes arrivent, les équipes se renouvellent mais ne perdent pas en qualité. À certaines hauteurs, les progressions sont même très importantes. Cela promet une olympiade très intéressante.
Laura a, pour sa part, pris la huitième place de la finale à 10 mètres. Comment analyses-tu sa performance ?
La huitième place de Laura est très positive. Elle est sur une phase ascendante. Elle forme un très beau duo avec Alexis Coquet (son entraîneur à Strasbourg). Sa technique s’améliore au fil de la saison et elle prend beaucoup de plaisir à plonger. Les championnats de France se sont bien passés et elle réalise de jolis championnats d’Europe. Elle est sur une belle dynamique et ça fait plaisir à voir.
Recueilli par J. C.