Troisième d’un 400 m nage libre dont il attendait bien davantage (3’50’’80), l’Antibois Damien Joly, principalement focalisé sur les 800 et 1 500 m nage libre, ses épreuves de prédilection, regrettait que le favori Jordan Pothain n’ait pas « emballé » la course pour gratter des dixièmes de secondes qui auraient idéalement lancés ses championnats de France (23-28 mai).
Quel est ton sentiment ?
Pas terrible (il fait la grimace)… Je pensais qu’on allait tous nager plus vite que ça, donc oui, je suis déçu parce que ce matin, en séries, j’étais nettement plus facile. Il n’y a qu’une seconde d’écart et ce n’est pas suffisant. Que dire de plus ? Bon, après, ce n’est que la première course des championnats de France. Il me reste encore le 800 et le 1 500 m nage libre pour me rattraper.
Qu’est-ce qui t’a manqué ?
Cinquante mètres (sourire)… Et des virages un peu plus consistants. Il me manque de la force sur les jambes. Ce premier jour me laisse une impression mitigée, mais bon, il va falloir récupérer et passer à autre chose.
Comment expliques-tu que cette finale ait été si « lente » ?
Je suis étonné. Je pensais que Jordan (Pothain) irait plus vite. Je me disais qu’on allait nager entre 3’47 et 3’48. Je pensais qu’il allait être capable de nager le temps de qualification (3’47’’43), mais c’est vrai que nous sommes en année post-olympique. Peut-être qu’il est plus difficile de se remettre dedans que prévu. Je ne sais pas… Parce qu’au fond, je sais que nous avons tous bien bossé. C’est comme ça, c’est le sport !
As-tu malgré tout tiré des enseignements dans l'optique du 1 500 m nage libre ?
Quand je nage 3’50 sur 400 mètres, j’arrive à nager sous les 15 minutes. Ce chrono est donc plutôt bon signe, mais je ne vais pas m’enflammer parce qu’honnêtement, je pensais nager plus vite pour mon entrée en lice.
Recueilli par A. C.
Photos : KMSP/S. Kempinaire