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Malgré la déception du forfait de l'équipe senior, les juniors de l'équipe de France ont fièrement repris le flambeau en cette deuxième journée de compétition.

Alors que les gradins se remplissent, et que l'énergie monte à la piscine Georges Vallerey, certaines athlètes se sont vu endosser une responsabilité des derniers instants. C'est le cas d'Oriane Jaillardon et Laëlys Alavez, qui, à elles seules, représentaient l'équipe de France aujourd’hui. La journée a démarré tôt avec l'épreuve du solo libre. 18 concurrentes se sont affrontées dans le bassin mythique de Georges Vallerey à Paris. Chez les Bleues, c'est Laëlys Alavez qui a créé la surprise avec une troisième place derrière Iris Tio Casas (Espagne) et Frederica Sala (Italie). Laelys, licenciée au Grand Paris Sud Corbeil Essonne Aquatique, a pourtant 7 et 13 ans d'écart avec ses deux adversaires directs. Cette star montante de la natation française a intégré l'INSEP en janvier de cette année, et pour Julie Fabre, entraîneur des équipes nationales, elle a un bel avenir sur la scène internationale.

Photo: Thomas Symonds/FFN

Les épreuves s'enchaînent, et c'est au tour des hommes de rentrer dans la compétition. Lucas Valliccioni et Quentin Rakotomala ont défendu les couleurs de leurs clubs (Acqua Synchro Bastia et Pays d'Aix Natation Artistique). Le premier, très technique et rapide obtient un score de 76.43. Quentin, plus artistique, obtient un score de 73.70. « J'ai un ressenti différent que sur d'autres compétitions, car l'équipe n'est pas là, c'est triste » explique t-il à l’issue de sa prestation. « Quant à ma performance, je suis content. Lucas, sur ce solo est plus fort que moi, plus technique, moi je nage pour la performance, c'est comme un show. Mon rêve serait d'intégrer le Cirque du Soleil ! Dimanche, je nage le duo mixte, c'est moins de pression car nous le nageons pour le club, même si c'est la première représentation lors d'une compétition internationale. »

Photo: Thomas Symonds/FFN

Lors du solo technique, c’est Oriane Jaillardon qui crée la surprise avec une magnifique médaille d’or. Elle devance les nageuse canadiennes et israéliennes, et s’étonne elle-même de cette première place. « C'est un truc de fou. Jamais je ne me serais dit que ça aurait possible. Le fait que les seniors ne soient pas là m’a évidemment peiné, mais avec les filles {les juniors}, on s’est dit qu’il fallait reprendre le navire et les rendre fier. » Oriane est impressionnante de sérénité. Les 5 photographes qui la mitraillent à la chambre d’appel ne l’impressionnent pas, elle sourit naturellement. Après sa prestation, dans les vestiaires, les autres nageuses juniors accourent et la prennent dans ses bras pour la féliciter. Il y a une vrai solidarité dans cette équipe de France junior.

Photo: Thomas Symonds/FFN


La journée s’est terminée avec les épreuves du highlight et du combo. Les États-Unis ont présenté leur nouvelle chorégraphie pour le highlight, sur le thème de l’homme préhistorique. Un mélange de créativité et d’humour, avec une interprétation complète jusque sur la plage de départ. Le public français a été comblé par la présence de l’équipe du Ballet Nautique de Strasbourg, qui participe à l’Open de France depuis plusieurs années. Avec de beaux portés et un ballet rapide, les strasbourgeoises n’ont pas démérité sur la scène internationale devant leur public. « C'est incroyable d'être là, et tellement impressionnant de nager parmi le plus haut niveau mondial » ont-elles expliqué. « C'est un peu plus stressant qu'une compétition normale, parce qu'on nage devant des gens qu'on regarde habituellement à la télé ! »

Photo: Thomas Symonds/FFN

Les États-Unis finiront premières devant le Canada et le Chili avec un score de 87.83. La compétition monte en intensité avec une journée de dimanche bien remplie comprenant les épreuves des équipes techniques et libres, du duo mixte libre et pour finir, le gala, tant attendu tous les ans.

À Paris, Thomas Symonds

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