Vainqueur du 100 mètres nage libre (48’’46) a près d’une seconde du Polonais Kacper Majchrzak (49’’39), Mehdy Metella s’est imposé en patron, à l'Open de France, dans une course pourtant disputée par Cesar Cielo et James Magnussen. Satisfait de sa saison pour le moment, le Marseillais espère confirmer cet été à Budapest (23-30 juillet).
Tu t’es imposé en patron ce soir. C’était une belle journée pour toi.
Je suis très satisfait de ma journée de compétition. D’autant que le travail intensif est terminé, donc c’est vraiment agréable. Mon entraîneur, Julien Jacquier m’a dit qu’il n’y aurait plus de séances difficiles cette année et m’a demandé de prendre du plaisir. Ce n’est pas toujours évident avec la fatigue mais je me devais de confirmer ici et de ne pas me laisser abattre par les douleurs, ni me laisser distraire par mes adversaires.
Ce 100 mètres a-t-il laissé des traces ?
Finalement, non. J’étais bien et j’ai pu mettre en place ma nage comme je le voulais. Je pense que c’est de très bon augure pour la suite. Désormais, mes muscles doivent se régénérer le plus rapidement possible grâce à la récupération et aux bains froid.
N’as-tu pas été surpris d’avoir autant d’avance dans cette course ?
Il faut apprendre, en finale, à réaliser sa course sans se préoccuper des autres concurrents. Fabien Gilot nous a souvent répété qu’une finale, c’était toujours un moment particulier et que même avec le statut de favori, nous n’étions jamais sûr de l’emporter.
Mehdy Metella s'élance, devant sa photo, pour la finale du 100 m nage libre de l'Open de France (Photo: KMSP/Stéphane Kempinaire)
Le 100 mètres nage libre est-il en train de devenir ton épreuve ?
Ma sœur a suivi un peu la même trajectoire. Elle était engagée sur le 100 m papillon avant de disputer le 100 m nage libre. Je suis sur la même voie. Il ne me reste qu’à l’imiter au plus haut niveau et à décrocher des médailles. J’espère même aller plus loin qu’elle.
D’ailleurs ta sœur nous confiait récemment qu’elle ne savait pas de quoi tu étais capable. Qu’en est-il de ton côté ?
Je ne peux pas encore savoir de quoi je serais capable cet été à Budapest. Ce qui est sûr, c’est que je n’ai jamais été aussi fort que cette année. J’ai réalisé une saison de folie et, effectivement, je suis le seul à détenir les clés. Je vais prendre les courses les unes après les autres en me concentrant bien sur les séries puis la demi-finale et, je l’espère, la finale. Il ne faut jamais brûler les étapes.
Qu’est-ce qui a changé cette saison ?
Cette année nous avons très bien travaillé durant six ou sept mois, sans vraiment relâché pour les championnats de France. Ça a bien fonctionné à Strasbourg et ça nous a prouvé que nous étions sur la bonne voie. Il me reste trois semaines pour peaufiner tout ça mais pour l’instant, je suis très content.
Recueilli par J. C.