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En dépit du retour canon de l’Américain Jordan Wilimovsky qui, il faut bien le reconnaître, a signé une fin de course impressionnante, Marc-Antoine Olivier n’a pas flanché au moment de mettre un point final au « chef d’œuvre » tricolore ! Au final, c’est en vainqueur que le nageur de Philippe Lucas a conclu ce relais « new generation » concocté par la Fédération Internationale de Natation pour ces championnats du monde de Budapest. Une victoire collective qui aura vu le clan tricolore vibrer à l’unisson et faire – à nouveau – la démonstration d’une grande maîtrise et d’une détermination sans égal. Retour sur une course à couper le souffle en compagnie d’Aurélie Muller, Océane Cassignol, Marc-Antoine Olivier et Logan Fontaine.

Que vous inspire cette victoire collective ?

Aurélie Muller : Je vais essayer de ne pas pleurer (sourire)… Je suis très fière de cette équipe. Ce matin, nous étions décidés à aller chercher le podium. On savait que ce ne serait pas facile, mais au final, on s’impose avec quelques secondes d’avance.

Marc-Antoine Olivier : Il y a forcément plus d’émotions que dans les épreuves individuelles. Il y a un gros travail d’équipe. C’est la première fois qu’on performe en relais.

Logan Fontaine : C’était une course magique… Je n’en reviens toujours pas. C’est énorme ! Je salue David (Aubry, ndlr) qui fait aussi partie de ce relais. Il ne faut surtout pas l’oublier…

Aurélie Muller : Le choix des quatre relayeurs n’était pas facile à prendre, mais David était avec nous. On a gagné avec lui et avec toute l’équipe de France et le staff. C’est vraiment une victoire collective. D’autant plus appréciable que ces dernières années nous n’arrivions pas à nous exprimer en relais.

Océane Cassignol : C’est énorme ce qu’on a fait (sourire)… C’est le résultat d’un gros travail individuel et collectif. C’est beaucoup d’émotions !

(KMSP/Stéphane Kempinaire).

D’autant que vous étiez attendus.

Océane Cassignol : Oui, mais nous n’étions pas les seuls favoris. Ce qui sûr, en revanche, c’est que nous étions déterminés à tout donner. On la voulait cette médaille d’or.

Aurélie Muller : Il faut saluer la stratégie mise en place par le staff pour cette épreuve. C’était la meilleure tactique ! On a été parfait dans tous les domaines. Océane et Logan avaient la pression, mais ils ont su répondre présent.

Marc-Antoine Olivier : Ce n’était pas gagné d’avance. Quand Aurélie m’a donné le relais, j’étais loin de l’Anglaise (Alice Dearing, ndlr), mais j’ai tout donné. De toute façon, 1 250 mètres, c’est un sprint en eau libre. Je n’ai pas eu le temps de me poser de questions. Il fallait foncer.

Au final, la victoire est nette.

Aurélie Muller : C’est vrai qu’avant une course on envisage les pires scénarios, mais là, tout s’est déroulé idéalement. Pourtant, croyez-moi, ça n’a pas été simple. On a tout donné pour que Marco soit dans les meilleures conditions pour conclure.

​(Logan Fontaine, Océane Cassignol, Aurélie Muller et Marc-Antoine Olivier à l'arrivée du relais mixte 5 km (KMSP/Stéphane Kempinaire).

Le fait de nager contre des filles, puis contre des garçons ne vous a-t-il pas déstabilisé ?

Logan Fontaine : Non, ce n’était pas perturbant ! On est tous là pour performer et tout donner, alors on ne fait pas vraiment attention à qui on a à côté de nous pendant la course.

N’avez-vous jamais eu peur de voir revenir l'Américain dans le dernier 1 250 mètres?

Aurélie Muller : Avant la course, Stéphane (Lecat, responsable de l’eau libre à la FFN, ndlr) nous a dit de montrer aux autres nageurs que nous étions les plus forts. Avec les Américains, on se jetait des regards. Ils voulaient gagner autant que nous, mais nous avons été les plus forts. Gagner en équipe, c’est tellement chouette…

Marc-Antoine Olivier : Dans ce genre d’épreuve courte, il ne faut pas regarder derrière. Il faut foncer. Le tout, c’était d’aller à chaque bouée le plus vite possible.

Marc-Antoine Olivier, Aurélie Muller, Océane Cassignol et Logan Fontaine "sur" le podium du relais mixte 5 km (KMSP/Stéphane Kempinaire).

Après cinq épreuves sur ces championnats du monde, l’équipe de France comptabilise cinq médailles. Pouvait-on rêver plus beau scénario ?

Aurélie Muller : Il n’y a pas de mots, c'est fabuleux, mais c’est aussi le résultat d’années de travail avec tout le staff de l’équipe de France qui est présent sur place, mais aussi tous les gens qui nous accompagnent au quotidien et qui ne sont pas à Budapest. Il faut bien comprendre qu’il y a tout ce qui se passe dans l’eau, pendant la course, mais qu’il y a aussi la dimension mentale, la préparation logistique et les moyens que la fédération met à notre disposition.

Marc-Antoine Olivier : Cette semaine, nous avons montré que l’équipe de France était compétitive. Cette victoire collective démontre que notre groupe est fort. J’ai hâte de disputer un autre relais. En termes d’émotions,rien n'est aussi fort !

Recueilli par A. C.

 

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