Pour sa première finale mondiale et après sa cruelle désillusion des Jeux de Tokyo l’année dernière (il avait été éliminé en demi-finales après avoir heurté le mur en raison d'un problème oculaire, ndlr), Yohann Ndoye Brouard, 21 ans, s’est adjugé la quatrième place du 100 m dos des championnats du monde de Budapest de natation (18-15 juin) en améliorant son record personnel (52’’50). De quoi donner quelques ambitions olympiques au nageur de Michel Chrétien à l’INSEP.
Que retiens-tu de cette finale mondiale ?
Cela fait bizarre d’être quatrième en 52’’50 parce que c’est un super temps. Mais bon, je vais retenir le positif : je suis quatrième d’une finale aux championnats du monde et je signe mon record personnel (52’’72 en demi-finale la veille, ndlr).
On a le sentiment que tu as pris tous les risques. C’est le cas ?
Je n’avais pas le choix. Ce sont des mecs qui nagent 23’’7 sur 50 m dos alors j’étais mort si je ne partais pas avec eux. Sur les quinze derniers mètres, j’ai eu super mal aux jambes, mais il fallait tenir pour espérer accrocher le podium.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
Cela reste malgré tout une belle journée ?
Oh que oui ! 52’’50, c’est cool. Je crois qu’il n’y a pas eu beaucoup de championnats du monde avec un quatrième dans ce temps-là. Je les suis depuis que je suis tout petit et à vrai dire, j’en suis sûr et certain !
A deux ans des Jeux de Paris, cette quatrième place mondiale doit quand même te donner confiance.
Top 5 mondial, c’est ce que je visais aux Jeux de Tokyo l’année dernière. Malheureusement, je n’ai pas eu l’occasion de m’exprimer comme je le souhaitais. J’espère faire mieux à Paris en 2024. Il me reste deux années pour travailler et nager sous les 52 secondes !
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
Sur quoi va-t-il falloir se concentrer pour grignoter ces dixièmes ?
Je ne sais pas trop… Partout, je dirais ! Les faiblesses doivent devenir des points forts et les points forts doivent être encore plus forts !
Comment as-tu vécu cette journée ?
Sans stress, bizarrement. J’avais surtout envie de m’amuser et de prendre du plaisir. Je me doutais qu’il y aurait quelque chose à faire, mais je n’ai réussi qu’à grignoter qu’une place (il a fini cinquième des demi-finales en 52’’72, ndlr).
A Budapest, Adrien Cadot