En touchant le mur à l’issue de son 100 m dos du FFN Golden Tour-Camille Muffat de Marseille, Yohann Ndoye Brouard a tapé d’un poing rageur dans l’eau. En bouclant l’aller-retour en 53’’21, le dossiste tricolore a réalisé le temps de qualification olympique. Mais c’était sans compter sur la performance de Mewen Tomac qui a réalisé un chrono de 53’’10 dans la série suivante. Ndoye Brouard, surpris par la performance de son principal concurrent, espère repasser devant ce soir en finale (18h32).
Tu as d’abord explosé de joie en terminant ton 100 m dos avant de voir Mewen Tomac nager plus vite dans la série suivante. Comment as-tu vécu ce moment ?
J’étais très content parce que l’objectif était de réaliser ce temps ce matin. Je m’étais préparé pour ça. À l’arrivée, je vois que le travail paie. Je sors de l’eau, mais je ne prête pas attention au temps de passage de Mewen. Je ne me suis pas dit qu’il était en train de réaliser une grosse course. J’ai regardé la deuxième partie de course et je n’avais pas la sensation qu’il nageait si vite que ça. Puis j’ai regardé la plaque et j’ai vu 53’’10 et entendu le public crier. Ça m’a fait sourire. C’est de bonne guerre. Je pense que ça peut nous permettre de nager plus vite en finale. Ça ne me dérange pas, au contraire je trouve ça plutôt bien.
Il n’y a qu’une place lors de cette première phase de qualification et on imagine que l’objectif sera de l’obtenir ce soir en finale.
Il restera toujours une autre possibilité pour se qualifier à Chartres, en juin. Forcément, cela enlève une pression, mais j’aimerais vraiment aller chercher ce temps de qualification ce soir. Ça va faire une grosse rivalité en finale.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
Aviez-vous relâché à l’entraînement avant cette compétition ?
On ne s’était pas affûté autant qu’à Saint-Raphaël, mais on est plus frais qu’à Nice. On a un peu relâché à l’entraînement.
Penses-tu pouvoir accélérer ce soir ?
J’ai remarqué deux trois petites choses dans ma course. Il me manquait une ondulation dans ma deuxième coulée pour bien ressortir au-dessus de l’eau. J’ai trouvé que ma touche était un peu mauvaise aussi parce que je m’effondre à la fin. J’aime bien la confrontation et je pense qu’on va se tirer tous les deux ce soir et pourquoi ne pas passer sous les 53’’.
Recueilli à Marseille par J. C.