Pour sa première participation aux Jeux olympiques, Yohann Ndoye Brouard n’a pas semblé tétanisé par l’enjeu. Vainqueur de sa série composée pourtant du Russe Rylov et de l’Américain Murphy, le dossiste tricolore a réalisé le sixième temps des séries (53’’13) en contrôlant. Il vise désormais une première finale olympique.
Que retiens-tu de ta première course aux JO ?
Je suis qualifié en demi avec le sixième temps et j’ai gagné ma série alors qu’il y avait des gros clients à côté de moi. Cela prouve que tout est possible. Je suis satisfait. Le but est désormais d’intégrer la finale.
As-tu ressenti la pression ?
J’avais davantage de pression à Budapest aux Euro. Là je suis très bien, je suis serein, je me sens bien dans l’eau et je prends du plaisir à évoluer à côté de grands noms de la natation. J’ai croisé Mitch Larkin, Ryan Murphy, ce sont mes idoles et c’est génial de les affronter
L’objectif était-il de contrôler ce matin ?
Michel (Chrétien, son entraîneur) m’avait dit de regarder les séries avant la mienne. Ça n’a pas nagé très vite donc je n’étais pas à fond pour ne pas laisser trop d’énergie. On verra en demi-finale comment cela se passe. Je peux sans doute partir plus vite et j’ai un peu de marge.
Comment cela se passe-t-il en équipe de France avec les plus jeunes dont tu fais partie et les nageurs plus expérimentés ?
On est dans une période de transition avec des jeunes qui arrivent fort. On se motive tous ensemble. Léon a décroché sa place en finale et ça nous donne envie de l’imiter. On a une bonne rivalité aussi avec Mewen. De leur côté, les plus expérimentés nous aide à mieux appréhender les différents aspects de la compétition.
Quel rôle joue Florent Manaudou en tant que capitaine ?
J’ai eu une longue discussion avec lui hier et il m’a demandé quels étaient mes objectifs. Je lui ai dit que je visais une place en finale et qu’ensuite tout était possible. Souvent on dit que les premiers JO servent à prendre de l’expérience et les deuxièmes sont là pour performer. Mais Florent n’est pas forcément d’accord avec ça, la preuve il a été champion olympique à Londres en 2012 pour ses premiers JO. Il m’a dit de me faire plaisir et que tout était possible.
J. C. (Source: FFN/Tokyo 2020)