Deuxième temps des séries du 100 m dos aux championnats d’Europe de Budapest (53’’24 dans le sillage de la fusée russe Kliment Kolesnikov, 52’’32), Yohann Ndoye Brouard abordera la demi-finale de cet après-midi (mercredi 19 mai) en confiance.
Dans quel état d’esprit as-tu abordé ces séries du 100 m dos ?
J'avais un peu la boule au ventre hier soir (mardi 18 mai)...
Pourquoi ?
Je manque un peu de repères dans cette piscine. Du coup c'est vraiment ce que je voulais aller chercher ce matin (mercredi 19 mai). Là, j'ai emmagasiné plein d'images, plein de trucs pour bien me rappeler. Je suis en confiance, c'est cool ! Après, c'est dense, on est tous en un dixième ou deux. Il va falloir y aller encore ce soir si je veux gagner ma place en finale.
(Franck Faugère/L’Equipe)
Boule au ventre parce que envie de descendre chrono en vue des JO ?
Non, je n'ai pas de pression face à la concurrence ou face à mon temps. Je suis déjà qualifié et je ne viens que pour me faire plaisir, mais j'avais peur, je n'avais pas de bonnes sensations, là c'est revenu, c'est cool.
Gardes-tu un œil sur le Russe Kolesnikov, auteur de deux records du monde sur 50 m dos (demi-finale et finale) ?
Il m'a mis une seconde au 100 m, ce matin, et hier il m'a mis une seconde au 50 m. Nous sommes de la même génération, mais ce n'est pas encore le même niveau. Ça reste un cran au-dessus pour moi. C'est le gap pour être dans les meilleurs mondiaux. C'est bien d'avoir quelqu'un sur qui se focaliser comme ça, mais il est loin, j'ai du travail encore. A Paris, l'objectif, c'est d'être parmi eux, je sais où aller. J'ai encore des marches à monter, mais ça va le faire.
A Budapest, Adrien Cadot