Cinquième des demi-finales du 100 m dos des championnats du monde de Budapest en 52’’72 (nouveau record personnel après ses 52''77 des Jeux de Tokyo, ndlr), le Français Yohann Ndoye Brouard devra s’employer demain (lundi 20 juin) en finale pour tromper la vigilance de ses concurrents et se faufiler sur le podium hongrois. Reste que, comme il le fait remarquer, une finale n’a rien d’une course ordinaire. L’espace d’un instant – moins d’une minute dans le cas présent – tout est possible. Le pire comme le plus extraordinaire des scénarii.
Que retiens-tu de cette demi-finale ?
Que ça va vite devant, très vite même ! Demain (lundi 20 juin), je ne nagerai pas sur les lignes du milieu, mais ce n’est pas grave. En même temps, on savait que ça allait nager vite et fort. Je suis content d’avoir tout donné en demie pour ne pas rater ce rendez-vous mondial (sourire)...
Le niveau de ce 100 m dos est vraiment très impressionnant…
C’est vrai que c’est assez dingue ! Cela nage plus vite qu’aux Jeux, donc oui, ça donne une petite idée du niveau qu’il faut atteindre pour entrer en finale. Ce sera ma première sur la scène mondiale donc je vais aller jouer et me faire plaisir.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
De quelle manière as-tu construit cette demi-finale ?
Depuis quelques temps, j’essaie de réaliser de gros retours. Ce soir (dimanche 19 juin), je pense m’en être pas mal sorti. Je crois aussi que j’ai encore de la marge sur le départ. L’idée, c’est d’aller gratter des centièmes.
Cela fait du bien de donner sa pleine mesure dans une grande compétition mondiale ?
Oui, évidemment, c’est hyper excitant, mais bon, je sais aussi que les quatre devant seront dur à aller chercher ! Mais bon, vous savez, tout peut se passer dans une finale. C’est quelque chose de très différent. Cela n’a rien à voir avec des séries ou des demi-finales.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
Qu’est-ce qui te manque aujourd’hui pour bousculer la hiérarchie de ce 100 m dos ?
Je ne sais pas trop… Ce qu’il y a de sûr, c’est que ce soir, en demie, je ne me suis pas du tout économisé. J’ai tout donné. Demain, il faudra faire pareil parce que je n’ai pas de marge (sourire)…
Qu’en est-il du stress que représente une finale mondiale ? Comment vas-tu le gérer ?
Franchement, je veux juste m’amuser. Je n’ai rien à perdre. L’idée, c’est d’aller chercher mes concurrents et de les faire douter. Je vais m’inspirer de ce qu’ont réalisé Léon (Marchand, sacré sur 400 m 4 nages) et Marie (Wattel, médaillée d’argent sur 100 m papillon) pour signer une grosse performance (sourire)… Leurs médailles vont nous décomplexer. Ils nous ont montré que les Français pouvaient aussi se hisser sur un podium mondial !
A Budapest, Adrien Cadot