A 23 ans, le Guyanais Yonel Govindin (à droite sur la photo) a décroché sa qualification pour les Mondiaux de Windsor en décembre prochain. Le néo-marseillais y disputera le 50 m nage libre.
Yonel, t’attendais-tu à intégrer l’équipe de France pour les Mondiaux en petit bassin ?
Je ne pensais pas vraiment à intégrer l’équipe de France en décembre. J’étais davantage focalisé sur la saison en grand bassin. Mon objectif était simplement de prendre du plaisir. Je suis arrivé troisième du 50 m nage libre, c’était déjà très bien. Par la suite, j’ai appris que j’étais qualifié grâce au temps « jeunes ». C’est forcément bénéfique pour moi.
Vous êtes nombreux à avoir réalisé ces temps « jeunes ».
C’est bien pour moi, mais aussi pour les autres. Appartenir à cette nouvelle équipe de France, ça fait vraiment plaisir et j’ai hâte de me retrouver avec tous les autres à Windsor.
La relève commence à se montrer au plus haut niveau.
C’est une nouvelle aventure qui démarre. Pendant les quatre dernières années, et même avant, il y avait les grands champions qu’on connaît qui prenait de la place. Les performances des jeunes étaient un peu masquées par celles des stars de la natation française. Depuis qu’ils ne sont plus là, on arrive à se démarquer et à réaliser de bonnes choses.
Quand as-tu débuté la natation ?
Je n’ai pas vraiment de souvenir, mais j’étais très jeune. J’avais peut-être six ans. En Guyane, on nous met à l’eau très tôt.
A quel moment as-tu rejoins la métropole ?
Je suis arrivé à Toulouse à mes 18 ans alors que j’avais arrêté la natation. En métropole, l’objectif était simplement de réaliser ma formation du BPJEPS. J’ai ensuite repris les entraînements avec le TOEC.
Pourquoi avoir arrêté la natation ?
En Guyane, je saturais un peu et j’avais besoin de voir autre chose. Je commençais même à pratiquer d’autres sports. Mais avec le TOEC, j’ai retrouvé l’envie et de nouveaux objectifs.
Depuis le début de saison, tu as rejoins le Cercle des Nageurs de Marseille. As-tu un programme spécifique ?
Mon programme est essentiellement basé sur le 50 m nage libre. Avec mon entraîneur, Julien Jacquier, on a également décidé de travailler le 100 m nage libre pour que je progresse sur cette distance, tout en gardant en tête le 50 m papillon.
Il y a en plus des places à prendre sur le relais 4x100 m nage libre.
J’y pensais beaucoup et j’en parlais depuis quelques années. Après Rio, je savais que des places allaient se libérer dans le relais 4x100. J’ai très envie d’intégrer cette aventure. Le 4x100, c’est mythique ! Pendant quatre ans, la France a dominé cette course et j’aimerais qu’on puisse continuer sur cette lancée.
Recueilli à Angers par J. C.