Lors de cette dernière journée des championnats de France, Charlotte Bonnet a décroché sa qualification en individuel. C'est le cas également de Clément Secchi, Mélanie Henique ou encore Damien Joly. Léon Marchand a, lui, remporté son quatrième titre de champion de France de la semaine.
Clément Secchi, vice-champion de France du 100 m papillon (51’’17, minima olympique)
Je suis fier. C’est difficile à réaliser. C’est un rêve d’adulte parce que quand j’étais enfant je ne m’autorisais pas à rêver de ça. Ça a été un long chemin. Je n’ai jamais perdu espoir. J’ai travaillé très dur et aujourd’hui j’en récolte les fruits. Je n’ai pas vu Mehdy (Metella) pendant la course. Le but était de m’accrocher le plus possible à Maxime (Grousset). Quand je touche le mur, j’entends les Marseillais crier et je comprends que je suis deuxième et qualifié. Les étoiles s’alignent cette année. A chaque compétition j’ai progressé mais il y a un mois j’étais encore malade et aux urgences. Aujourd’hui, je suis là et je suis très content.
Mélanie Henique, vice-championne de France du 50 m nage libre (24’’53, minima olympique)
Je vais à Paris ! Quel soulagement ! Je suis tellement contente. Je savais que c’était possible mais il fallait le faire. C’est mon meilleur 50 m de la saison. Le dernier jour des championnats, ce n’est pas simple. C’était très difficile à gérer mentalement et hyper stressant. Je ne comprends rien quand je touche le mur. Je vois que je n’ai pas gagné et je vois l’équipe qui saute de joie. Ensuite Florine (Gaspard) me félicite et je comprends. C’était une longue journée. J’ai essayé de méditer mais c’était difficile.
Léon Marchand, champion de France du 200 m 4 nages (1’56’’33, minima olympique)
Je suis soulagé. Cette semaine n’était pas facile. J’étais là pour faire un temps. Ce n’est pas totalement ce que j’espérais mais ça passe. J’ai douté après mon 400 m 4 nages parce que j’ai vu que mon état de forme n’était pas optimal mais finalement tout s’est bien passé. Le 200 m 4 nages, c’est toujours dur. Je suis un peu cuit mais j’ai bien géré ma semaine. Des repères sont revenus pendant cette semaine. Je dois encore récupérer d’ici les JO. La semaine prochaine je vais remonter en volume avant de bien récupérer. Bob a été plutôt positif sur ce que j’ai fait. Il était content de la suite de la compétition après le 400 m 4 nages.
Charlotte Bonnet, championne de France du 200 m 4 nages (2’11’’18, minima olympique)
Je crois que je n'ai jamais été aussi contente sur un titre de championne de France. C'était une semaine très très difficile, j'ai vécu des émotions assez rock & roll depuis le mois de janvier : changement de coach, beaucoup de doute, d'incertitudes. Il y a deux ans, je me dis que je quitte le crawl pour me mettre sur une discipline qu'on m'avait mise sur un relais aux championnats d'Europe. C'était vraiment un pari risqué et j'en suis encore plus fière. Je pensais nager un peu plus vite, mais à l'arrivée, je vois juste que je fais le temps et c'est incroyable. Je suis super contente ! De me qualifier et me dire, p*****, je l'ai fait, c'est un énorme soulagement. C'est comme se qualifier pour mes premiers Jeux. Aujourd'hui je me rends compte, à 29 ans, de la joie que peut procurer le fait de participer à des Jeux. Le chemin a été très très long, avec beaucoup de merveilleux moments et beaucoup d'embûches et je suis fière de les avoir surmontées.
Damien Joly, vice-champion de France du 1 500 m nage libre (14’51’’62, minima olympique)
Cela fait huit ans que j'attends de retourner aux Jeux. Malgré une semaine un peu compliquée, j'arrive à bien finir sur le 1500 m et c'était surtout ça, pour moi, l'objectif. J'ai essayé d'oublier ce 800 m au goût amer. J'ai fait ce que je pouvais et c'était bien d'être à deux et se tirer avec David, pour se qualifier ensemble et finir la préparation ensemble sur 1500 m. Je ressens de la satisfaction. On n'a pas fait une préparation à 100%. On n'est pas au max de notre forme et arriver à faire 14'51 en fin de semaine, avec pas mal de questionnements, je suis soulagé. J'ai perdu dix kilos (rires). On a fait la même préparation avec David, le 1500 m est un peu plus ma course et je savais que si on restait tous les deux pour se tirer la bourre, comme à l'entraînement tous les jours, cela devait passer. L'objectif est rempli, on va aux Jeux, c'est parfait !
