Le coq, qui était devenu bien rare sur les podiums des Mondiaux d’eau libre, est de retour, la fleur au fusil. Sous un soleil étincelant venu réchauffer l’air de Doha, Marc-Antoine Olivier a conquis, dimanche 4 février, la médaille d’argent sur 10 km au terme d’une course parfaitement menée. Au pied du podium après avoir nagé à l’avant tout au long et tenté sa chance, Logan Fontaine valide lui aussi sa participation aux Jeux olympiques de Paris, en août prochain, dans la Seine. Pour les deux hommes comme pour le staff, il y a du soulagement, beaucoup, mais aussi l’envie de donner rendez-vous avec les Français l’été prochain, la gagne dans le viseur. Découvrez les réactions des deux héros Bleus du jour.
Marc-Antoine Olivier : « Cette médaille a toutes les saveurs »
« Elle est belle ! Elle a toutes les saveurs. Je vais chercher une médaille alors que le but principal était d’aller chercher une qualification aux Jeux. Je vais faire les Jeux à Paris et en plus je ramène une médaille à la France ! Déjà, de participer de nouveau à des championnats du monde avec les équipements France me faisait chaud à cœur, alors là, je rapporte une nouvelle médaille, je rentre un peu plus dans l’histoire de mon sport, mais ce n’est pas fini. Il y a encore quelques mois à bosser jusqu’à Paris pour ramener la plus belle des couleurs. Je remercie le staff de l’équipe de France car en arrivant, on s’est vraiment mis dans une bulle pour que je sois au rendez-vous aujourd’hui. Je vais chercher une belle médaille d’argent, je ne vais pas dire que je l’ai volée car il y a beaucoup de travail, mais depuis que je nage, ça a été ma plus mauvaise préparation. Cela fait encore des belles histoires ! »
Logan Fontaine : « C’est un soulagement »
« J’ai tenté des choses. Je me sentais bien, j’ai voulu tenter et peut-être qu’en en gardant en réserve j’aurais pu finir, mais avec des peut-être, on ne va pas loin. Je ne regrette pas, même s’il y a un goût amer et de la frustration à la fin. Malgré tout, je suis satisfait. Je me suis senti bien tout le long de la course et la fin, je ne contrôle pas comment je me fais doubler et je ne me positionne pas où il faut. J’ai tenté et c’est cool, cela met en confiance. On montre que l’on est là et que l’on sera présents à Paris. Jusqu’alors c’était étape par étape, et maintenant, ce sont les Jeux olympiques. Il va y avoir beaucoup de travail pour arriver au meilleur de sa forme à Paris. C’est un soulagement, même si je m’étais enlevé cette pression car il y a plus grave dans la vie que ne pas se qualifier aux Jeux. Je suis juste content mais avec beaucoup d’amertume pour cette quatrième place. »
À Doha, Louis Delvinquière