Seulement sept mois après Fukuoka, le monde de la natation se retrouve déjà pour une nouvelle échéance mondiale, cette fois-ci à Doha, au Qatar, du 2 au 18 février. Avec en jeu notamment des billets olympiques pour plongeurs et nageurs d’eau libre mais aussi de beaux affrontements pour les deux équipes de water-polo et une petite mais ambitieuse équipe de natation course qui aura à cœur de briller et de se positionner avant le grand rendez-vous de l’année : Paris 2024.
Le vent souffle presque toujours à Doha et les drapeaux du pays omniprésents flottent, mais la chaleur hivernale de cette oasis en plein désert nous éloigne d’un mois de février occidental glacial. Jamais en dessous de 20 degrés, rarement au-dessus de 28, le mercure n’a pas de quoi exciter les locaux. C’est du côté de l’Aspire Dome, de l’Hamad Aquatic Centre et du Vieux Port que le cœur de Doha va battre, simultanément avec la Coupe d’Asie de football, que la capitale accueille en partie. Dans les trois sites de compétition, la chaleur aussi grimpera pour les athlètes de l’équipe de France. Cela vaut particulièrement pour les plongeurs et nageurs d’eau libre qui auront à aller chercher leur ticket qualificatif et nominatif pour les Jeux olympiques de Paris. Tour d’horizon sur les bonnes raisons – si toutefois il fallait le justifier – de suivre ces Mondiaux qataris, diffusés sur france.tv/sport.
Première raison : l’eau libre façon 13 organisé
Ils sont quatre, deux femmes et deux hommes, du côté de l’eau libre et tous ont leur chance pour valider les quatre quotas maximums pour l’équipe de France aux Jeux olympiques. Samedi 3 février (à 8h30 heure française), Océane Cassignol et Caroline Jouisse, qui s’étaient qualifiées pour cette échéance mondiale à l’occasion de la Coupe du monde de Funchal, début décembre, s’élanceront sur le 10 km avec pour ambition de terminer dans les treize premières*, qui signifiera alors un billet composté pour nager dans la Seine en août prochain, bonnet estampillé des anneaux olympiques. Il en sera de même, dimanche 4 février (à 8h30 heure française), pour Logan Fontaine et Marc-Antoine Olivier, qui voudront a minima composter ce billet.
*A noter que, si parmi les treize premiers figurent déjà les athlètes qui s’étaient qualifiés pour les Jeux olympiques à l’occasion des Mondiaux de Fukuoka, ce quota pourra s’étendre au-delà.
Deuxième raison : douze France pour le plongeon
Pour représenter individuellement leur cher pays de leur enfance à l’occasion des Jeux olympiques de Paris l’été prochain, les plongeurs devront quant à eux se qualifier en finale, c’est-à-dire de figurer parmi les douze premiers mondiaux*. Parmi les compétitions les plus attendues, le 3 m messieurs (mardi 6 février) porté par Jules Bouyer, qui sera accompagné de Gwendal Bisch sur cette épreuve. Les sœurs Gillet voudront elles aussi valider leur quête olympique, pour Jade d’abord à 10 m (dimanche 4 février) puis pour Naïs à 3 m (jeudi 8 février). Au-delà de ces épreuves individuelles, tous auront à cœur de briller en duo – même s’ils sont déjà qualifiés pour les Jeux –, et notamment le duo Jules Bouyer-Alexis Jandard qui va défendre sa médaille de bronze au 3 m synchro, obtenu en juillet dernier à Fukuoka.
*Comme pour l’eau libre, ce quota peut s’étendre selon les plongeurs déjà qualifiés lors des derniers Mondiaux et pourrait aussi se baser sur les résultats des compétitions des deux dernières années. Tous les qualifiés seront à retrouver sur ffnatation.fr et sur les réseaux sociaux de la FFN.
Troisième raison : deux équipes de water-polo ambitieuses et un relais à qualifier en bassin
Après leur sixième place historique lors des derniers championnats du monde, l’équipe de France masculine de water-polo voudra, au moins, réitérer telle performance. Après un Euro en deçà de leurs espérances, terminé en neuvième position, les coéquipiers d’Ugo Crousillat, auront à cœur de prouver, en phase de poules face au Brésil, la Chine et la Grèce, qu’ils sont capables de tutoyer le meilleur niveau mondial à quelques mois de l’objectif médaille aux Jeux. Du côté des protégées de Théodoros Lorantos, fortes d’un Euro convaincant conclu au sixième rang, elles auront cependant à cœur de transformer ce qu’elle qualifie d’« un bilan mitigé », en une position plus haute dans la hiérarchie du water-polo mondial. Elles devront pour cela passer des phases de poules relevées où elles seront opposées à la Grèce, la Chine et l’Espagne.
Du côté de la natation course, si le contingent est maigre avec douze athlètes, l’ambition ne sera pas moins grande. Pour trouver un enjeu olympique sur ces épreuves de natation course, il faut se projeter au jeudi 15 février prochain* avec le relais 4x200 m féminin qui peut se qualifier pour Paris 2024 en réalisant un top douze (sous réserve de validation) avec Océane Carnez, Assia Touati, Giulia Rossi-Béné et Lucile Tessariol. Pour se projeter sur les Jeux, les épreuves de demi-fond devraient réserver de belles émotions au clan français. Avec Anastasiia Kirpichnikova sur 400, 800 et 1500 m, David Aubry et Damien Joly sur 1500 m, ainsi que Logan Fontaine sur 400 m (avec David Aubry) et Marc-Antoine Olivier sur 800 m (avec Damien Joly), la France pourra prétendre à de beaux résultats. Aussi, Mélanie Henique sur les épreuves de sprint ou encore la capitaine Charlotte Bonnet sur 200 m 4 nages et 100 m nage libre, sauront faire briller le drapeau tricolore dans la perle du désert.
*Toutes les finales de natation course seront diffusées en direct sur France 4 à partir de 17h à compter du dimanche 11 février.
A Doha, Louis Delvinquière