Du 29 juin au 4 juillet, Angers a accueilli la finale des avenirs, celle des jeunes, puis les championnats de France jeunes, juniors et senior. La piscine Jean Bouin a ainsi vu évoluer 724 nageurs issus de 44 clubs différents en l'espace de six jours ! Un événement colossal qui a nécessité une vraie réflexion sur cette immense organisation. Florence Lefranc, chargée des organisations nationales à la Fédération Française de Natation, nous parle de cette compétition exceptionnelle.
Quel était votre intention en préparant cette dernière compétition nationale ?
L’objectif était vraiment de fédérer. On voulait offrir aux clubs ce dont ils avaient été privés pendant des mois et ainsi remotiver les licenciés, les entraîneurs et aussi les juges. Il s’agissait aussi de garder nos licenciés. Par exemple, nous ne voulions pas négliger les catégories juniors et seniors qui ont pu reprendre l’entrainement et ainsi avoir une échéance. C’était également important car ce sont nos futures entraîneurs et/ou juges. On voyait cette compétition comme une fête de la synchro ! Avec ce rassemblement unique nous avons voulu inviter tous les clubs qui n’avaient pas eu accès aux rencontres nationales de cette saison. Je pense que globalement tout le monde était content d’avoir pu prendre part à la compétition.
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Cette compétition a accueilli beaucoup de nageuses et nageurs de niveaux différents, comment avez-vous appréhendé cela ?
Avant les engagements définitifs, nous avons fait remplir des « intentions de participations » sur lesquels les entraîneurs décrivaient leur conditions d'entraînements sur cette année. Cela allait nous donner une idée du nombre de nageuses qui seraient potentiellement présentes puisque les années passées il y avait un système de qualification par interrégion qui permettait de respecter des quotas qui n’a pas pu être fait à cause de la pandémie. Toujours dans cette même idée de rassembler et de valoriser les clubs, nous avons réfléchi à plusieurs classements puisque toutes les équipes n’ont pas eu les mêmes conditions de préparation. En effet, des nageuses étaient sur liste ministérielle et ont donc pu s'entraîner, d’autre un peu moins et d’autres pas du tout. L’idée était de récompenser un maximum de ballets. Imaginez, nous avons commandé plus de 900 médailles avec un système d’étiquette pour limiter les pertes. Pour ce qui est de l’organisation pure, on a eu la chance d’être accueillies par le club d’Angers nat synchro. Le club a une grande expérience pour gérer ces compétitions et je savais que les bénévoles angevins sauraient gérer les informations et les changements de dernière minute. Autre avantage c’est que sur place la juge arbitre Marie-Noelle Noulard a elle aussi l’habitude de gérer de gros effectifs comme celui-là et a été très performante toute cette semaine. Il fallait aussi vérifier les tests PCR de toutes les personnes au bord du bassin et tenir l’intensité et le rythme tout au long de la semaine puisqu’il y a eu toutes les épreuves de toutes les catégories… Je suis vraiment reconnaissante du travail que chacun a fournis. C’était une vraie réalisation d’équipe.
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A l'issue de cette compétition, quel regard portez-vous sur les prestations réalisées après une année si particulière ?
J’ai été très agréablement surprise par la finale des avenirs. Il y avait de très bonnes nageuses. Toutefois sur chaque catégorie on voyait bien que ce n’était pas une compétition de fin de saison comme les autres. Les entraîneurs vont devoir réaliser un vrai travail de reprise, de formation, mais aussi de recrutement de nageurs. Les conséquences de ces mois sans piscine se verront dans quelques années où je crains un vrai creux dans les années d’âge. Et pour ce qui est de nos garçons, je remarque une réelle progression et beaucoup de potentiel. Aujourd’hui, il y a une jolie concurrence qui s’est créée entre les nageurs qui ont su trouver leur place sur les bords de bassin.
Recueilli à Angers par Solène Lusseau
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