À l'occasion du Salon des maires, mercredi 20 novembre 2024, la Fédération française de natation, en partenariat avec Dream On Sport, A26 Building Harmony, BioHome Tech et pwc, a lancé le projet "Aqualib". Annoncé en grande pompe avec la présence de son ambassadeur et capitaine de l'équipe de France, Florent Manaudou, le projet se veut novateur dans un univers de la aquatique en difficultés, notamment au niveau des coûts d'exploitation. "Aqualib" a pour projet d'offrir au plus grand nombre et sur tout le territoire l'accès aux piscines au plus grand nombre et de simplifier son utilisation. Entre créneaux réservées, séances connectées et solution économique et simplifiée pour les communes, le projet veut voir loin et grand.
Florent Manaudou, capitaine de l’équipe de France de natation, ambassadeur d'"Aqualib" et associé Dream On Sport :
Je me suis formé dans un bassin TOURNESOL, qui avaient été installés dans les années 70 parce qu’on manquait de bassin. Par la suite, j’ai eu des résultats et ça a peut-être appris à beaucoup de jeunes à nager et à ne pas se noyer. Je ne suis pas qu’une image aujourd’hui, je suis aussi actionnaire de Dream On et très investi dans ce projet. Aqualib est une solution facile. Je me rends compte en ayant fait beaucoup de piscines en France, que ça coûte cher, que ça ferme car le coût d’exploitation est très élevé. Alors que tout est simple dans les pays anglo-saxons et leur modèle plus viable. Je me suis beaucoup posé la question de l’héritage que j’aimerais laisser à la fin de ma carrière. J’ai envie de laisser l’apprentissage de la natation et l’accès à l’eau aux enfants.
Gilles Sezionale, Président de la Fédération française de natation :
Quand on pense à la piscine, c’est souvent du côté loisir, ludique, mais il y a aussi un rôle sociétal en apprenant à nager. On connaît aujourd’hui les difficultés des territoires et des collectivités à avoir des piscines. Le but est donc d’essayer de trouver des nouvelles pistes et proposer quelque chose de novateur dans la gestion des piscines, de lisser les coûts pour les collectivités. Aussi, il manque plus de 2000 piscines en France pour arriver à donner accès au plus grand nombre et ainsi diminuer drastiquement les noyades, cause de mortalité infantile la plus importante.
Laurent Ciubini, Directeur général de la Fédération française de natation :
Ce projet est né pour répondre aux retours des utilisateurs, des élus et des usagers des piscines de France. Il y a plusieurs points : 1, c’est cher, 2, il y a des difficultés à trouver des maîtres-nageurs et 3, c’est dur de garder propre les piscines. Ces dernières années, on a beaucoup été dans la surenchère avec des établissements toujours plus grands et donc toujours plus chers à utiliser. Nous voulons donc revenir, avec Aqualib, à quelque chose de beaucoup plus compact et revenir à la racine : l’occupation. Les taux varient d’heure en heure, mais tout le monde veut souvent nager à la même heure. L’idée est de remplir au maximum les créneaux en ayant de nouveaux modèles.
L’aspect financier est aussi important pour les communes. Le budget de fonctionnement d’une piscine est d’environ 1M€/an actuellement. Avec Aqualib, il n’y a plus d’investissement initial, mais un investissement annuel de 500K€/an avec un budget de fonctionnement de 0€.
Hubert Montcoudiol, Président de Dream On Sport :
La force de ce projet réside dans la facilité d’utiliser les infrastructures engagées, sur le patrimoine existant. Les piscines Aqualib peuvent venir s’installer sur une ancienne piscine ou un lieu qui existe déjà pour y installer la nouvelle infrastructure. Au niveau de l’environnement aussi, le projet est responsable car les bassins sont réversibles. On peut ainsi l’enlever facilement avec une empreinte nulle. La santé de tous est aussi une priorité. Ainsi, une solution a été créée pour une eau libre de produits chimiques et de chlore, le tout avec une validation de l’Agence Nationale de Santé. Concernant la population, le ticket moyen sera de 5 euros. Nous pensons aussi à des piscines compactes pour venir au plus près de tous, pas exclusivement dans les grandes villes, pour être accessible au plus grand nombre. Ainsi, pour les collectivités, il s’agit là d’un contrat entre la ville et la FFN, qui régit en tant qu’exploitant.
Dans la création d’Aqualib, il y a un principe clé : on s’est rendu compte qu’il fallait réserver des créneaux. Alors, simplifions la baignade avec une expérience simplifiée, dans un bassin unique et avec un parcours utilisateur digitalisé pour permettre un meilleur usage :
- Chacun pourra réserver en ligne (e-ticket) son vestiaire, sa ligne d’eau… Il sera également possible de recevoir ses statistiques de séance à posteriori dans un récapitulatif
- Une application Aqualib connectée à la piscine a été créée
- Il s’agira de créneaux mono-usage avec baignade surveillée.
- Chacun aura des communications ciblées sur son dernier entraînement, le suivi des dernières sessions et aura accès à un espace communauté pour échanger
- Il y aura également des créneaux réservés aux pratiques ciblées (sessions de nageurs, Aqua bike…)
À Paris, Louis Delvinquière