Aux Philippines, au Canada ou en Egypte, plongeurs et nageuses artistiques avaient du pain sur la planche, le week-end du 11 au 12 avril, pour les circuits Coupe du monde, mais aussi pour le retour du Red Bull Cliff Diving Series avec là aussi, le "come-back" gagnant de Gary Hunt à 27 m. Après plus d'un an loin du circuit qui l'a sacré à dix reprises, le franco-britannique reste indétronnable. Pendant ce temps-là, ses comparses plongeurs poursuivaient leur tournée des Coupes du monde à Windsor (Canada) après l'étape de Guadalajara (Mexique), où le nouveau duo Jules Bouyer-Gwendal Bisch a frôlé le podium. A Somabay (Egypte), des duos et solo de natation artistique ont rythmé le week-end.
Gary Hunt, une légende est de retour
Si son nom ne vous dit rien, la simple évocation du sien dans l'univers du plongeon donne des frissons aux amateurs de sensations. Gary Hunt is back ! Le franco-britannique a fait son retour, le week-end du 12 et 13 avril 2025, sur le circuit du Red Bull Cliff Diving Series après une bonne année d'absence, préparation pour les Jeux olympiques obligeant. Mais comme les légendes ne meurent jamais et les champions se renouvellent toujours, Gary Hunt a écrasé la concurrence sur la première étape de El Nido, aux Philippines. En montant crescendo dans la difficulté et dans la perfection, celui qui était accompagné par Loïs Sczymczak aux derniers Jeux olympiques au 10 m synchronisé, a terminé par deux plongeons à 132 points.
Une masterclass, tout simplement. Il devance assez largement, avec son total de 422,1 points, le Mexicain Jonathan Paredes (381,9 points) et le vainqueur du général 2023, le Roumain Constantin Popovici (381,15 points). A quelques mois des Mondiaux de Singapour et à un peu plus d'un an des championnats d'Europe de Paris, Gary Hunt et ses 40 printemps a toujours les dents bien acérées pour aller chercher sa première médaille d'or mondiale en bleu, blanc, rouge.
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Jules Bouyer et Gwendal Bisch, l'apprentissage à vitesse grand V
Si les deux hommes sont très amis sur la terre ferme, une fois dans les airs, on a beau être comme des frères, il faut beaucoup faire pour parfaire. Jules Bouyer, sixième aux Jeux olympiques à 3 m et Gwendal Bisch, demi-finaliste, font désormais la paire en duo synchronisé à l'international. Après plusieurs années d'envols mutuels sur les plus prestigieux plongeoirs du monde avec Alexis Jandard, Jules Bouyer change de partenaire, mais pas d'ambition. Revivre la médaille de bronze de Fukuoka (en 2023), serait une légitime ambition, dans un avenir plus ou moins proche. Et après des débuts encourageants pour le duo Bouyer-Bisch à Guadalajara (6es avec 372,33 points), les deux hommes ont signé une performance similaire, mais frôlant cette fois-ci le podium sur la seconde étape de Windsor, en terminant quatrième à deux petits points (272,42 points) d'un podium qui ne semble pas figé selon les compétitions. En individuel aussi, les deux hommes ont vu la finale. Le Strasbourgeois Bisch s'est classé septième (398,65 points), quelques points de devant Jules Bouyer (393,40 points).
Du côté des féminines, présentes aussi en nombre avec Naïs et Jade Gillet ainsi que Emily Hallifax, les sentences ont été diverses et les résultats en demi-teinte. Si Naïs a atteint son objectif de finale à 3 m sur la première étape de Guadalajara, le Canada ne lui a pas souri et la Normande a dû s'arrêter aux éliminatoires en 20e position. Le sort en a été de même pour sa sœur et sa compatriote, où elles terminent 15e pour Emily Hallifax et 17e pour Jade Gillet. Prochain rendez-vous pour les Bleus du plongeon : la grande finale du circuit à Pékin (Chine), du 2 au 4 mai.
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Romane Lunel, Laëlys Alaves et Anastasiya Bayandina en terres égyptiennes
Le vent souffle, pas sur les plaines de la Bretagne armoricaine, mais sur les étendues désertiques (et bétonnées par endroits touristiques) de Somabay, en Egypte, terre d'accueil de la deuxième étape de la Coupe du monde de natation artistique. Après la frénésie Paris, le souffle chaud égyptien pour un effectif réduit, la manager de l'équipe Julie Fabre ayant décidé de n'y envoyer que les duos et la soliste pour continuer la préparation de l'équipe. Ainsi, le duo olympique Romane Lunel-Anastasiya Bayandina s'y est retrouvé avec Laëlys Alaves. L'occasion aussi pour la première et la dernière citée de présenter un duo libre, conclu à une très bonne cinquième position. Avec un plateau relevé et des listes de départ à rallonge, les Bleues ont dû batailler pour bien figurer.
Ainsi, le duo technique bronzé à Paris doit se contenter cette fois-ci d'une onzième position, mais avec la satisfaction, une nouvelle fois, de n'avoir pris aucune pénalité et d'être dans le match, étant donné les écarts resserrés. En solo libre, Laëlys Alaves et son programme nous emmenant en son Mexique familial, s'est également classée onzième. L'équipe dans son intégralité se retrouvera en compétition lors de la prochaine étape à Markham (Canada), du 1er au 3 mai.
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Louis Delvinquière