La reine Béryl a encore frappé. Pour clore en beauté sa semaine (presque) parfaite, Béryl Gastaldello a frappé fort en remportant le titre du 50 m papillon avec la deuxième meilleure performance mondiale de l'année à la clé (24"76). Quant à Mewen Tomac, qui a conquis là son sixième triplé consécutif en dos (petit et grand bassin confondus), il a signé les minima sur 100 m dos (50"28) pour conclure en beauté. Maxime Grousset, lui, a été intouchable sur 50 m nage libre (20"96) avec une sixième médaille autour du coup cette semaine.
De son côté, s'il a manqué la qualification pour encore trois centièmes de secondes, comme lors du 100 m papillon, le médaillé olympique Clément Secchi a cependant conquis le titre sur 200 m papillon (1'52"31). Autrice du doublé 50-100 m brasse, Giulia Rossi-Béné (1'07"67) a aussi détonné sur ces championnats en redevenant brasseuse à ses souvenirs de jeunesse.
*Information importante : la sélection officielle pour les championnats du monde de Budapest, du 10 au 15 décembre 2024, sera annoncée en début de semaine.
Maxime Grousset : "Je trouve que c'est vachement bien"
"On finit en beauté. C’est ce que je voulais, donc je suis content. Je pensais faire 21"1, 21"0 et que pour le temps, ça allait être short parce que ce matin je m'étais déjà bien donné. Et voilà, j'ai trouvé un petit peu d'explosivité ce soir et ça a marché. Franchement, avec à peine un mois d'entraînement, une maladie et qu’on ait eu que trois jours de récupération avant ces championnats, je trouve que c'est vachement bien, que ce soit mon 100 mètres, que ce soit mon 50 pap. Voilà, je me sens bien en crawl et c'est la base pour moi. Voilà, c'est fait et c’était une bonne compète pour moi. Florent m’a manqué sur cette compétition, surtout sur le 50 m. On aurait peut-être pu aller chercher encore plus bas. Avec notre envie à tous les deux, à la niaque. Même si là, j'avais déjà la niaque. Je vais lui envoyer un message très vite."
Béryl Gastaldello : "Je me sens libérée"
"C’est super de faire un 24 secondes avec un virage aussi manqué et une erreur de primaire. Après, pour le programme, ce sera compliqué car c'est le premier jour des championnats du monde. C'est pas mal, mais ça m'embête ce programme. C’est cool parce que je viens de faire une compétition exceptionnelle. Je suis vraiment, vraiment satisfaite et je pense que c'est pour ça que je continue de nager. Je sais que je n’étais pas du tout arrivée à ce que je pouvais atteindre, donc voilà, je suis sur la bonne voie et puis je reçois énormément de soutien, cela fait chaud au cœur et je sais que ça va bien se passer pour la suite. Je me sens libérée, je suis entourée que de bonnes personnes et ça, ça libère. Je me sens libérée. Franchement, je remercie tout ce qui s'est passé. Merci. Merci du fond du cœur. J’ai appris à savoir qui j'étais et ce que je valais, mais ça fait plaisir de voir que ça se ressent autour. Je donne, j'essaie de donner le maximum d'amour et j'en reçois aussi beaucoup. Donc franchement, c'est ce que je retiens. Beaucoup d'amour et puis de la passion pour moi, parce que je suis passionnée. Je kiffe quoi !"
Mewen Tomac : "Je trouve ça bien pour deux semaines de travail"
"Oui, encore un triplé. J’étais bien, plutôt bien même. C'est bien ce que j'ai fait. Je suis passé, on va juste aller le temps donc. Et puis j'ai l'impression de me souvenir que je pouvais faire un bon temps et envoyer un 50" bas. Un 49"9 aurait été bien, mais bon je suis content. Je suis plutôt satisfait de ce début de saison puisqu'on n'a pas beaucoup travaillé, on a fait vraiment que deux semaines de travail, donc je trouve ça bien pour deux semaines. À Budapest, l’objectif sera d’aller chercher une médaille sur 50, 100 ou 200 m."
Damien Joly : "Je savais que ça allait être chaud"
"Je savais que ça allait être chaud, parce qu'il y avait le 1500 m dans les jambes. Je fais le temps et je savais que dans ma forme je pouvais à peu près le faire. Je suis content parce que je me sens mieux que sur le 1500 m, j'étais vraiment dans la douleur et j'ai subi. Là, j'ai commencé un peu tranquille et j'ai pris un peu de plaisir pendant la course. Voilà, double champion de France, deux qualifications validées pour les championnats du monde de Budapest, contrat rempli pour ce petit premier rendez-vous de la saison. Je suis toujours là, je ne suis toujours pas fini. Je pense que je n'ai pas peur d'être comparé aux autres. Je prends plus de plaisir qu’eux je pense, ça doit être ça, parce que moi j'ai coupé quasiment six semaines. Je suis rentré dans le sud chez mes parents, j’ai fait un EDF Aqua Challenge à Toulon chez moi et j'ai repris tranquillement de mon côté. Et mi-septembre, je suis retourné en Italie, à Rome, avec Fabrice Antonelli et on a repris le travail pour pouvoir préparer les championnats du monde de Budapest. Et dans ma tête, tout va bien. Dans mon corps, tout va bien. J'ai pris beaucoup de plaisir à Paris et je me sentais de continuer. Donc voilà, c'est pourquoi je suis là aujourd'hui."
Clément Secchi : "J'ai tout donné"
"Je suis à trois centièmes, encore. Après, je fais mon meilleur temps en début de semaine et le dernier jour. Bon, il n’y a rien à dire, j'ai tout donné, je suis à trois centièmes. C'est le sport, hein. Mais bon, j'espère que ça va le faire pour le relais, que je vais quand même aller à Budapest et que je pourrais rajouter un peu plus à faire. Voilà, on croise les doigts. Moi j'ai tout donné pour être fort dès le début de la saison. Après les Jeux, c'était un peu un compliqué émotionnellement, mais au final, on s'est remis des objectifs à fond, on est reparti et on progresse et on continue à faire de la performance."
Giulia Rossi-Béné : "Petite, j'ai été brasseuse"
"Mes racines, c’est la brasse si je puis dire. Petite, j'ai été brasseuse. Puis j’ai pu performer en crawl, je me suis qualifiée aux Euro junior et à partir de ce moment-là, j'ai fait que du crawl. Du coup, j'ai un peu mis la brasse de côté, mais là comme je change des choses en crawl, je me mets un peu à la brasse pour compenser. J’ai aussi changé d'entraîneur (désormais à Canet avec Cyrille Gualbert), changé de structure et même d'horaires. Je ne sais pas comment dire, mais ma technique d'avant ne me permet plus de nager aussi vite que qu'avant. Je suis obligée de changer des choses. Pourquoi pas continuer pour des relais, mais ça me permet d'accéder aussi à des championnats internationaux, ce serait pas mal. Mais je ne lâche pas le crawl, hein (sourire) !"
À Montpellier, Louis Delvinquière