Quatre membres de l'équipe de France féminine de water-polo était au Club France, dans la soirée du lundi 22 juillet, pour le point presse d'avant-compétition des Jeux olympiques de Paris 2024. Accompagnées de leur entraîneur, Théodoros Lorantos, ainsi que du Directeur technique national, Julien Issoulié, elles ont confié leur empressement de vivre leurs Jeux, à la maison.
Louise Guillet : "Le but est de faire une performance"
"Nous sommes arrivées vendredi dernier au village et pour toute l'équipe c'était quelque chose de grandiose. C'est quelque chose que nous n'avons jamais vécu. On tourne la tête à droite, à gauche, devant, derrière et il y a des stars. On a été hyper bien accueillies et on a pris nos repères. Maintenant, on se concentre déjà sur la compétition. Le but est de faire une performance, même si on en prend plein les yeux. Cela fait un an et demi que nous travaillons, donc il n'y a plus qu'à.
C'est ma dernière compétition officielle, mais pour l'instant je ne ressens pas l'émotion. Je suis entourée d'une équipe et c'est cela qui fait ma force et qui permet d'avancer, avec une fin qui va être belle. Quand je vois que ce sont des jeunes filles qui se donnent à 100% tous les jours, qui ont 20 ans et ont l'avenir devant elles, cela me soulage car une génération arrive derrière et ça fait plaisir à voir. Ça va être énorme. C'est la première fois que l'équipe de France féminine de water-polo est aux Jeux, donc il y aura cette chose importante de montrer au grand public ce que c'est. Les deux premiers matchs seront à guichets fermés, donc forcément il y aura de la pression, mais il y aura aussi nos familles et nos amis, donc cela ne peut que nous pousser."
Ema Vernoux : "Être fortes quoi qu'il arrive"
"On a beaucoup travaillé toute cette année et même avant. Cette année nous a servi à nous préparer physiquement, mais aussi mentalement pour être fortes quoi qu'il arrive et que nous restions une équipe soudée. On a été ensemble toute l'année, 24h sur 24, et ça nous a rapproché les unes, les autres. La campagne a commencé depuis 2020, mais elle a basculé à l'arrivée de Théodoros, il y a un an et demi."
Valentine Heurtaux : "On a de bonnes analyses sur les équipes"
"Louise a tout dit. Nous sommes là pour se concentrer. Il faut que nous restions concentrées sur ce que nous avons à faire et tout le reste est du plus. On a eu la chance de beaucoup jouer contre la Grèce ces derniers temps. On a aussi joué les Etats-Unis en stage, l'Italie et l'Espagne aux championnats d'Europe. On a de bonnes analyses sur les équipes et plus particulièrement sur la Grèce."
Juliette Dhalluin : "Nous avons fait beaucoup de matchs qui nous ont fait progresser"
"On a accueilli beaucoup d'équipes pour notre préparation avec la Chine, les Pays-Bas. Nous avons aussi été en Grèce pour faire un tournoi avant les Jeux, puis nous sommes retournées aux Pays-Bas où nous avons fait beaucoup de matchs qui nous ont fait progresser."
Théodoros Lorantos : "Les Jeux peuvent être le commencement de cette équipe de France"
"Je suis très fier d'être l'entraîneur de cette équipe. J'ai de la chance d'avoir ce staff autour de l"équipe. Je viens de Grèce où les Jeux sont très différents. C'est très important pour nous les Jeux olympiques. C'est un rêve pour les athlètes. On a beaucoup évolué et progressé. Nous ne sommes pas uniquement là pour participer. Les Jeux, c'est énormément de pression et d'enjeu et les filles se sont parfaitement adaptées à ce niveau-là. Certes, nous sommes dans la poule de la mort, mais si tu veux progresser, tu dois battre des équipes plus fortes. Les Jeux peuvent être le commencement de cette équipe de France.
Julien Issoulié : "On a l'ambition d'aller le plus loin possible"
C'est une équipe qui alterne une très jeune population et une plus expérimentée. On a la chance d'avoir aussi des filles qui ont eu de l'expérience à l'international, que ce soit en universitaire ou en professionnel. C'est intéressant pour cette équipe qui découvre les Jeux olympiques, mais qui a déjà participé à des grandes compétitions : les championnats du monde et d'Europe. On a l'ambition d'aller le plus loin possible, forcément, et cela démarre par aller en quart de finale. C'est ce qu'on leur souhaite : qu'elles prennent l'expérience de jouer des grandes équipes et se servir de l'ambiance."
Au Club France de La Villette, Louis Delvinquière