Voilà une nouvelle très belle matinée pour l'équipe de France de natation course, à Paris La Défense Arena, lundi 29 juillet. D'abord, Emma Terebo et Béryl Gastaldello se sont qualifiées avec la manière en demi-finales du 100 m dos avec les cinquième et sixième temps du matin. Un peu plus tard, David Aubry aura eu une petite frayeur, mais s'est finalement qualifié pour la finale du 800 m nage libre, où tout sera possible. En revanche, cela n'est pas passé pour Pacome Bricout.
Emma Terebo, cinquième temps des séries du 100 m dos et qualifiée en demi-finale (59"10)
"Très heureuse, franchement. Le public est incroyable et cette première course était trop bien. Cela porte et je suis contente d'aller en demi-finale ce soir. C'est le chrono que je voulais faire ce matin, un petit 59 secondes et j'espère faire encore mieux ce soir. Cela devrait aller. L'ambiance est géniale, ça porte et ça enlève le stress derrière le plot et je suis très contente."
Béryl Gastaldello, sixième temps des séries du 100 m dos et qualifiée en demi-finale (59"31)
"Je suis vraiment contente, c'est la première fois que je passe en demi-finale aux Jeux déjà (sourire), donc c'est une bonne étape. Le but est, ce soir, de passer en finale. J'en ai les moyens. Ce matin, dans l'eau, j'étais assez surprise parce qu'à l'échauffement, je me sentais vraiment bien et dans la course je me sentais toute dure. C'était spécial comme sensation. Je manquais de fluidité, je pense. Ce qui était bien c'est que j'étais à côté de Kylie (Masse) qui est une des meilleurs nageuses mondiales, donc je savais que j'étais devant dans la course. Je pense que j'ai eu un bon retour, mais à voir avec mon coach. Je suis satisfaite, je n'ai jamais fait, et de loin, 59 secondes le matin. Je dois être à deux secondes de mon meilleur temps du matin. Le but est d'encore nager plus vite ce soir et de prendre du plaisir. J'en ai vraiment pris ce matin, j'ai vraiment kiffé le truc et je suis contente, parce que c'est ce qu'on retient aussi à la fin. Il y a la performance et aussi comment on a vécu la journée : j'ai rigolé en chambre d'appel, on a bien parlé. On n'est pas là pour aller à un entraînement, on est là pour s'éclater !"
David Aubry, huitième temps des séries du 800 m nage libre et qualifié en finale (7'44"59)
"Je me suis senti hyper bien. Ça fait plaisir de nager comme ça, surtout aux Jeux olympiques. Si je passe en finale c'est vraiment un miracle (interview réalisée avant la dernière série, ndlr.). Je nage tout seul mais je fais une belle course, je n'ai aucun regret. 7'44 est mon deuxième meilleur temps, je me sentais vraiment bien et la finale, je la sens vraiment bien. Les cannes sont là, je suis en forme, vraiment, c'est un bonheur. Le 400 m m'a bien mis dedans, même si je me suis un peu précipité. Là, avec mon entraîneur, on s'est dit qu'il fallait faire le premier 400 m vraiment à l'aise, posé techniquement, ce que j'ai fait. Et le deuxième 400 m, j'ai relancé petit à petit et ça a payé : 7'44 est vraiment un bon temps, je suis vraiment content de moi. Cette expérience olympique est géniale. J'ai vécu des Jeux de Tokyo horribles pour moi, je les ai effacés de ma tête parce que je les ai ratés complètement. Là, les Jeux de Paris, à la maison, c'est quelque chose d'incroyable. Là, je suis en forme, j'ai repris il y a deux ans pour ça, c'est l'objectif que je me suis fixé et c'est un réel bonheur."
Pacome Bricout, 23e temps des séries du 800 m nage libre (7'57"32)
"Franchement, j'ai vraiment vécu un truc incroyable, j'ai vraiment bien profité. Après, le temps n'est pas ce que j'espérais, c'est compliqué. Je pense que j'ai deux-trois trucs à changer à l'entraînement, parce que physiquement je suis bien, mentalement ça va et j'ai bien récupéré quand même de l'année avec ma mononucléose. En longue distance, je suis bien, j'arrive à bien finir, mais je n'arrive pas à accélérer et tenir l'allure. C'est ça qu'il faut que je travaille à l'entraînement. Je me suis pas entraîné beaucoup, peut-être cinq mois sur dix. À 300 m, j'ai déjà un mètre de retard, à 400 m, deux mètres et après ils partent, je le vois. Ici, l'ambiance est incroyable, derrière le plot on l'entend. On a plein d'énergie et il faut réussir à la canaliser pour pas trop en utiliser et la mettre au bon moment. Je suis parti avec trop d'énergie et j'ai fait ce qu'il ne fallait pas faire."
À Paris La Défense Arena, Louis Delvinquière