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Un pas de plus dans la légende. Léon Marchand a remporté, vendredi 2 août, son quatrième sacre aux Jeux olympiques de Paris 2024 en s'offrant l'or sur 200 m 4 nages. Une course en patron qu'il a savouré devant une aréna comble et surtout un peuple français qui fait corps derrière lui. Une nouvelle relation est née, le garçon est encore plus entré dans la légende du sport français et fait dépasser des frontières à son sport. Doté d'un nouveau statut, Léon Marchand savoure, avec mesure, et profite de cette effervescence unique, porté par une certaine forme de grâce olympique. Il témoigne.

 

  • Alors, c'était comment ?

C'était fou, encore une fois. J'ai... beaucoup de choses à dire, mais c'est vrai que le public était encore, bien sûr, au rendez-vous. C'était ma dernière finale individuelle, donc je me suis dit qu'il fallait vraiment que je profite. J'avais déjà plus d'énergie qu'hier, je me sentais mieux, plus relâché et j'avais vraiment envie de prendre du plaisir sur ma dernière finale et ça s'est fait, donc c'est énorme. 

  • Est-ce qu'il y n'y a quand même pas un petit peu de déception sur ces six petits centièmes qui te séparent du record du monde ?

Un peu, un peu j'avoue (rires). Quand j'ai vu le chrono et que j'ai vu six centièmes... Ce n'est pas énorme. Il va falloir que j'en refasse un (rires). Le temps n'est pas vraiment important, je gagne encore une médaille d'or aux Jeux olympiques, le but est de gagner de toute façon. Là, je gagne quatre fois, donc c'est énorme.

 

  • On t'a vu savourer à la fin, écarter les bras, regarder tout ce public et le remercier un bon moment. Qu'est-ce que tu ressens à ce moment-là ?

C'est difficile de décrire le sentiment que j'avais. Je suis quelqu'un de très timide, réservé. Ce n'est ma zone de confort. Mais j'ai réussi à vraiment bien m'exprimer dans ma ligne, la ligne 4 et après j'avais juste envie de laisser exploser ma joie et de kiffer.

 

  • Comment est-ce que tu vis ce nouveau statut que tu as et cette « Léon mania » qui est en train de s’emparer de la France ?

Eh bien là, pour l'instant, je le vis très bien parce que j'étais dans ma bulle depuis quatre ou cinq jours. J’essaie vraiment d'être focus sur mes courses et j’avais beaucoup de courses. J'avais besoin de garder mon énergie, de ne pas trop regarder ce qui se passait autour. Alors bien sûr, j'ai vu plein de vidéos de ce qui se passait autour, mais je ne sais pas, ça me fait kiffer. C'est énorme. J'ai l'impression que la France s'intéresse beaucoup au sport là depuis déjà un an, je pense même. Ces Jeux sont une réussite et j'ai l'impression que tous les sportifs profitent beaucoup du moment. C'est ce que j'ai fait cette semaine et après ça, je ne sais pas. On verra la semaine prochaine.

 

  • T’attendais-tu à autant d’engouement autour de toi ?

Non, non, pas du tout. Je ne m'attendais à pas grand-chose, en fait. C'est pour ça que j'ai été positivement surpris je pense. Et c'est énorme. C'est dingue. 

 

  • L’engouement s’est aussi traduit dans la piscine. Comment vis-tu toute cette ambiance autour de toi ?

Je n'ai jamais vécu un stade de natation. En fait, dans toutes les compétitions que j'ai fait, il y avait peut-être 2000 personnes au maximum. Donc là, oui, c'était fou de voir ça, vraiment. En tant que nageur, c'est énorme. Après, je ne me suis pas habitué, justement. J'essayais de kiffer à chaque fois que j'entrais le bassin. C'est des moments dont je vais me souvenir toute ma vie, donc vraiment j'étais à fond dedans.

 

  • Tu es devenu le premier français à avoir quatre médailles d’or individuelles sur une même édition des Jeux olympiques. Qu’est-ce que ça représente pour toi ?

Je ne le savais pas. Pour moi, ce n'était même pas possible de faire ce genre de chose. J’avais quatre chances de faire une médaille olympique, ce qui était mon rêve et en plus je l'ai fait dès le premier jour. Et ensuite, je pense que dans ma tête, j'avais un défi assez fou à me lancer. Après, je travaille tous les jours pour ça. Ce n'est pas quelque chose de surprenant, mais voilà, de le faire quatre fois concrètement et devant 15 000 personnes qui scandent mon nom et avec beaucoup de pression sur mes épaules, c'est énorme. Je suis trop fier de tout ça.

 

  • Place au relais, quelque chose qui te tient à cœur. Qu’en attends-tu ?

Ben là, ça va être énorme parce qu'on va être en équipe. C'est ce que j'ai fait cette année en NCAA. J'adore ces moments. On peut se pousser, on peut aller chercher des choses qu'on ne peut pas en individuel. Il m'en reste deux à nager. Je vais sûrement faire le relais mixte demain soir aussi, donc je reste dans ma compétition. Ce soir, je vais essayer de dormir. Ça ne va pas être facile aussi (sourire). Je vais un peu profiter et je vais aller voir mes parents.

 

À Paris La Défense Arena, Louis Delvinquière

 

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