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Il était attendu et n'a pas déçu. Dans son défi improbable du doublé 200 m papillon-200 m brasse, Léon Marchand a pris ses deux derniers rendez-vous, en finale des deux épreuves et avec la manière. Lui aussi a brillé : Maxime Grousset a signé le 4e temps sur 100 m nage libre et s'est qualifié pour une finale qui s'annonce électrique. Du côté du relais 4x200 m nage libre, une honorable cinquième place revient à la France, tout comme, notamment les septième et huitième places d'Emma Terebo et Béryl Gastaldello sur 100 m dos. En revanche, ce n'est pas passé pour cette dernière et Marie Wattel en finale du 100 m nage libre. Découvrez leurs premières réactions.

 

Léon Marchand, qualifié en finale des 200 m papillon (2e temps en 1'53"50) et 200 m brasse (meilleur temps en 2'08"11) :

"C’était cool. J’ai pris beaucoup de plaisir. Je pense que j’ai fait un très bon 200 m papillon. C’était beaucoup mieux que ce matin. J’ai vraiment réussi à me libérer sur le premier 150 mètres. C’était un peu difficile dans le dernier 50 mètres, mais je fais un bon temps et je serai au centre demain donc c’est parfait. Sur le 200 m brasse, j’étais bien relâché aussi. C’était une belle course. Je commence à être bien réglé sur mon plan entre les deux courses. J’ai réussi à bien récupérer pour faire descendre le lactate. J’ai eu le temps de changer de combinaison et demain normalement j’aurais encore plus de temps. Ça va le faire, je vais rester sur ce que j’ai fait aujourd’hui. J’ai beaucoup nagé entre les deux épreuves, environ 30 minutes, d’abord pour récupérer et ensuite pour me préparer pour le 200 m brasse. J’ai mangé pour essayer de rester en forme, j’ai changé ma combinaison, je me suis mis au chaud et j’ai attendu que ça passe. Ce sera plus facile demain je pense dans l’enchaînement. En papillon, je peux faire mieux dans le dernier 25 mètres et j’étais bien relâché dans le 200 m brasse."

 

Maxime Grousset, qualifié en finale du 100 m nage libre (4e temps en 47"63) :

"Je suis parti pleine balle, en patron. Les finales olympiques se gagnent souvent comme ça, même si on a vu ces dernières années que le deuxième 50 m était important. Je ne l’ai pas eu encore aujourd’hui mais j’espère l’avoir demain. C’était un bon test d’être à côté de Chalmers parce que je savais qu’il allait revenir sur moi et il ne fallait pas que je flanche. À la fin, je n’ai plus de jambes mais c’est comme ça, ce n’était que la demi-finale. Demain, ce sera une autre histoire."

Maxime Grousset en demi-finale du 100 m nage libre aux Jeux olympiques de Paris 2024 - KMSP / Stéphane Kempinaire
Maxime Grousset en demi-finale du 100 m nage libre aux Jeux olympiques de Paris 2024 - KMSP / Stéphane Kempinaire

 

David Aubry, cinquième en finale du 800 m nage libre (7'43"59)

"C'est incroyable ! Après, je pensais nager un peu plus vite que 7'43 parce qu'hier j'étais bien. Mais je pense que j'ai laissé de l'énergie hier en nageant et bataillant tout seul. Mais vraiment, aujourd'hui, je me suis donné à 200% et cinquième olympique, c'est incroyable. Si on m'avait dit il y a deux ans, quand j'ai repris ma carrière, que je ferai cinquième olympique sur 800 m, je signais de suite, il n'y a pas photo. J'avais quand même le podium dans un petit coin, je le gardais pour moi, mais c'est le jeu. Ça a nagé vachement vite. Je suis très heureux, c'est ouf. Je ne pars pas très vite, c'est ma technique. Si je me précipite, je surchauffe, c'est comme une voiture si tu montes trop vite dans les tours, le moteur explose. J'ai fait ma petite technique, je me suis mis en place comme prévu avec l'entraîneur. C'est très bon pour le 1500 m qui est plus une course de technique, partir tranquille et se mettre un petit peu dans le bain. Je ne sais pas comment eux vont nager, Wiffen est une brute, je ne peux pas partir comme lui, je pars doucement et je finis vite, c'est vraiment ma technique à moi. Je vais essayer de finir sur la plus haute marche."

 

Emma Terebo, septième en finale du 100 m dos (59"40) :

"Je suis trop contente. Je voulais prendre du plaisir et c’est exactement ce qui s’est passé. Je n’ai aucun regret. J’ai donné tout ce que j’avais à l’instant T. J’ai vraiment profité parce que c’est incroyable de vivre une finale olympique devant le public français. Je pense avoir appliqué ma stratégie de course. Ce n’est pas mon meilleur temps mais je suis contente de cette course. J’ai ressenti des sensations qui m’ont fait plaisir avant d’aborder le 200 m dos. C’est très positif."

 
Béryl Gastaldello, huitième en finale du 100 m dos (59"80) et 16e en demi-finale du 100 m nage libre (54"29) :

"Ce n’était pas facile cet enchaînement. Je suis fière de moi. Je n’ai pas vraiment réussi à accélérer sur le 100 m dos, j’ai raté un peu mon départ. J’ai un gros sentiment de fierté ce soir au-delà des chronos et des résultats. C’était plus un challenge de faire ces deux courses presque à la suite. Il n’y a pas que les médailles, les challenges et la force de caractère, c’est aussi très important. C’est génial de pouvoir vivre ces moments. Je pourrai dire toute ma vie que j’ai vécu une finale olympique à domicile. Il y avait des amis à moi dans les tribunes. Ça me fait chaud au coeur. Maintenant, j’ai hâte de me reposer avant de faire le 50 m nage libre et les relais. Je sens que la fin de semaine va terminer en cerise sur le gâteau."

 
Relais 4x200 m nage libre masculin, cinquième en finale (7'04"80)

Amazigh Yebba, lanceur du relais (1'46"72 RP) :

Ouais, je suis content. J'étais souvent à l'intérieur du relais et là, le staff et les gars m'ont fait confiance pour lancer ce relais. Je suis content d'avoir eu ma chance, même si je suis un peu déçu de ne pas avoir explosé mon temps, touché devant les Anglais, ne pas avoir écrasé les autres, mais c'est peut-être ma place aujourd'hui. Je suis content car c'est la fin d'un cycle, j'ai travaillé dur et évidemment j'aurais aimé être un petit peu plus rapide que ça, mais bon c'est comme ça. 

Hadrien Salvan, deuxième relayeur (1'46"75) :

Je pense que c’était mieux que ce matin. Je n’étais pas dans la forme de ma vie mais j’ai tout donné. J’ai tout laissé dans l’eau. Le chrono est meilleur que celui de ce matin. J’ai pris beaucoup de plaisir. C’est quand même fou de pouvoir nager une finale olympique dans cette ambiance. C’était un grand moment dans ma vie et j’étais très content de pouvoir partager ça avec les gars. Je n’ai pas l’habitude de partir en deuxième position mais c’était bien, je me suis bien senti. 
 

Yann Le Goff, troisième relayeur (1'45"53) :

Une cinquième place c’est quelque chose de fou. On est tous très fiers et très contents parce que c’est un beau résultat. J’ai essayé de mettre le stress négatif de côté pour vraiment kiffer cette finale. Je sais que c’est comme ça que je nage le plus vite et ça a encore été le cas ce soir parce que je fais mon meilleur temps lancé. 
 

Roman Fuchs, dernier relayeur (1'45"70) :

Une cinquième place olympique, c’est quand même quelque chose de beau. Je ne veux pas parler au nom des garçons mais il me semble que pour le moment, aucun de nous ne peut prétendre à disputer une finale olympique en individuel. Le fait qu’on soit capable d’obtenir ce résultat en équipe montre qu’on est quand même une nation forte. C’est un très beau résultat. On s’imaginait la médaille, mais je suis quand même très fier de nous. C’est impressionnant de disputer cette course avec tous ces grands noms de la natation. 

 

Marie Wattel, 10e en demi-finale du 100 m nage libre (53"38) :

"Il y a de la fierté, parce que c'était quand même une belle course. Je savais qu'il fallait que je batte la fille à côté de moi si je voulais avoir une chance de rentrer en finale. Et je ne me suis pas trompée puisqu'elle est rentrée avec le huitième temps. Après, j'ai tout donné, je n'ai pas honte de finir 10e quand je vois les filles devant. Surtout que ce sont des filles en forme et que moi je galère un peu. C'est de la fierté, même si j'aurais aimé faire une finale, mais honnêtement les filles qui sont devant, c'est normal qu'elles y soient. J'ai tout donné, j'ai peut-être surpris plusieurs personnes ce soir et c'est quand même un bon sentiment."

À Paris La Défense Arena, Jonathan Cohen et Louis Delvinquière

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