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Les mots ne suffisent plus pour décrire ce que Léon Marchand est en train de réaliser aux Jeux olympiques de Paris 2024. Après son sacre sur 400 m 4 nages, le prodige des Dauphins du TOEC est devenu le premier homme de l'histoire à réaliser le doublé 200 m papillon-200 m brasse. Le tout dans la même soirée. Tel un cannibale, le jeune homme a une nouvelle fois levé les foules. Et ses émotions, aussi. Découvrez sa première réaction après cette soirée en lévitation.

 

Léon Marchand, champion olympique sur 200 m papillon (1'51"21, record olympique) et 200 m brasse (2'05"85, record olympique) :

"Non, je ne réalise pas du tout. Déjà, je ne réalise pas le 400 m 4 nages le premier jour (rires). Je ne sais pas quoi dire, vraiment, c'était une dinguerie (rires). C'est fou déjà d'avoir la chance d'être en finale sur les deux courses et puis j'ai kiffé. C'était énorme ! Le 200 m papillon était une rivalité de dingue, je fais vraiment une très belle stratégie de course, j'arrive à rester très proche du favori et j'arrive à l'avoir vraiment dans les derniers mètres avec une piscine qui était en feu. C'était assez dingue de vivre ça en tant que nageur français, je suis trop content. J'ai essayé de faire ma course, je savais très bien qu'il avait plus de vitesse que moi, c'est un nageur qui nage 49"50 au 100 m papillon et 1'50 au 200, donc je savais qu'il allait partir très vite. Je voulais juste rester pas trop loin aux 150 m et après j'ai envoyé une grosse coulée, j'ai vraiment essayé de faire mon travail sous l'eau. J'ai eu des frissons pendant toute la course et à la fin je n'ai plus respiré et de finir le plus rapidement possible. Je touche et je vois que je suis premier, c'était une émotion assez dingue.

Ça commence à être compliqué de rêver d'autre chose maintenant (sourire). J'ai quand même réalisé beaucoup de rêves depuis que je suis ici. Faire ce doublé était quelque chose dont je me sentais capable, mais le faire en grandeur nature, c'est autre chose. Maintenant, il va falloir que je réalise tout ça, que je profite de chaque moment et surtout que je me re-concentre, parce que demain il y a le 200 m 4 nages, il faut que je passe en demi-finale et en finale, donc ça ne va pas être facile.

J'ai beaucoup douté parce que tout le monde disait que ce n'était pas possible (rires). J'ai beaucoup douté, surtout après les championnats de France où je me suis dit : 'Punaise, c'est pas facile !'. J'avais nagé 2'08 je crois et il fallait nager plus vite. Pareil sur 200 m papillon. Bob m'a dit après le 400 m 4 nages : 'Allez, on le fait', donc ça m'a fait plaisir et j'ai réussi à avoir la confiance dont je manquais. Et on a fait un super taf depuis le début, même si je pense qu'on le travaille depuis le début, on a toujours eu des doutes sur ma capacité à le faire. 

La Marseillaise était un truc de dingue. La première, je n'ai pas pu la savourer autant que je voulais, parce que je ne voulais pas perdre trop d'énergie, mais c'était un truc de fou. Le public est à chaque fois présent et j'ai vraiment partagé des moments incroyables avec eux. C'est trop bien !"

 

À Paris La Défense Arena, Jonathan Cohen et Louis Delvinquière

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