Il a fait l'impasse sur le 50 m nage libre et a prouvé que le choix n'était pas déraisonné. Maxime Grousset a brillé en demi-finale de son épreuve du 100 m papillon et a tenu son rang de champion du monde en signant le deuxième temps des demies derrière le recordman du monde, Kristof Milak. Pour Clément Secchi, l'aventure olympique individuelle s'arrête là. Enfin, un grand moment d'émotion a animé la zone mixte avec la dernière course individuelle de la carrière de Charlotte Bonnet, qui n'ira pas en finale du 200 m 4 nages et refait le fil de cette dizaine d'années au plus haut niveau.
Maxime Grousset, qualifié en finale du 100 m papillon (3e temps en 50"41)
"J’ai eu de bonnes sensations. J’avais envie de nager vite. Ce n’était pas facile en fin de course et je ne fais pas une très bonne touche mais le plus important était d’être dans les trois meilleurs temps pour être au centre demain en finale. Je vais être à côté de très bons nageurs. Ça va être une belle course. Je vais bien récupérer et je serai en forme pour demain."
Clément Secchi, 14e temps des demi-finales du 100 m papillon (51"58)
"Je me sentais mieux que ce matin. Je pensais faire une meilleure course au niveau chronométrique. Après, j'ai exécuté le plan, j'ai essayé de mieux revenir par rapport à ce matin, d'être un peu plus relâché en demi-finale, ce qui est dur. Je n'ai pas de regrets, ils sont plus forts que moi. Ça ne passe pas, ça ne passe pas, hein. C'est vrai que j'ai adoré. J'ai passé un super moment avec ce public. En plus, j'étais dans la même demi-finale que Max (Grousset), donc il y avait deux fois plus de bruit et c'était top. Déjà, d'être ici c'est incroyable pour moi. Donc arriver en demi-finale, nager une deuxième fois, j'aurais aimé faire un peu mieux au niveau du temps. Je gagne deux places, je fais sixième de ma demie et c'est déjà ça de gagné."
Charlotte Bonnet, 16e temps des demi-finales du 200 m 4 nages (2'12"80)
"Il y a un peu de toutes les émotions, c'était très très dur à gérer cette course, parce que émotionnellement, c'était c'était dur. Je savais que ce serait compliqué de rentrer en finale, donc j'essayais de ne pas penser à me dire que c'était la dernière. Mais c'était dur et j'ai zéro regret. Franchement, j'ai fait la course que je voulais faire, le temps n'est pas bon, mais j'ai nagé devant mon public et devant ma famille, mes amis qui étaient là, c'était juste incroyable. Ils ont crié mon nom alors que je suis dernière de la demi finale. C'était un moment ouf à vivre et je suis contente de l'avoir vécu dans ma vie quand même. Il me reste une course ou deux, j'espère, en relais, mais c'était ma dernière course en individuel. C'est beaucoup, beaucoup de sentiments mélangés : beaucoup de fierté et beaucoup d'émotion d'avoir vécu tant de choses. J'ai du mal à mettre des mots là, ce soir. Je pense qu'il me faudra beaucoup de recul pour repenser à tout ce que j'ai pu vivre ces quinze dernières années. Mais si on m'avait dit que je ferais tout ça. Je pense que ça aurait été dur à croire."
À Paris La Défense Arena, Jonathan Cohen et Louis Delvinquière