La Seine était prête et elles l'ont honoré. Sur le 10 km féminin des Jeux olympiques de Paris 2024, jeudi 8 août dans la matinée, Océane Cassignol et Caroline Jouisse ont pris les septième et huitième places d'une épreuve remportée par la Néerlandaise, Sharon van Rouwendaal. Malgré une pointe de déception dans une physionomie de course qui ne leur correspond pas, les deux Françaises ont gardé le sourire.
Océane Cassignol, septième sur 10 km :
"Je suis très contente de ma septième place. Je n’ai aucun regret, j'ai tout donné. Ce n'est pas une course pour moi du tout. C'est parti dès le début. Le courant était très fort et le peloton a été vachement étiré dès le début. Moi j'ai l'habitude de me cacher et sortir ma vitesse sur le finish, ce que je n'ai pas pu faire. Donc j'ai fait un format de course où j'ai tiré, je me suis retrouvée pas mal de fois toute seule, enfin même quasiment toute la course, donc vraiment pas du tout un format adapté à mon type de course. Donc j'ai serré les dents et j'ai donné mon maximum. Je fais une septième place. Je pense qu’avec la saison que j'ai passée, avec mes problèmes d'épaule il y a deux mois, j’ai fait une infiltration à l'épaule pour voir nager aujourd'hui. C'était un risque à prendre parce que j'avais une lésion au tendon et voilà. Je n’ai aucun regret parce que, vraiment, j'ai tout laissé aujourd'hui dans la course. La course était pire que ce qu'on pensait, c'était franchement terrible à chaque fois, physiquement, mentalement. C'est comme si on faisait une musculation. Là, on devrait deux coups de bras au lieu d’un. C'était le double d'effort à donner. Donc devoir donc de devoir coller la berge, prendre les ronces dans le jardin sur le parcours, c'était difficile, très technique. On a mangé au maximum, on se collait, on se tapait le mur, c'était difficile pour plus de 2 h.
Caroline Jouisse, huitième du 10 km :
"Je suis un peu frustrée du résultat. Ce n'est pas ça que j'étais venue chercher concrètement. Maintenant, voilà, c'est fait. Je n'ai pas de regrets. C'était une course très, très dure. On n'est pas habituées à faire des courses avec le courant, en tout cas aussi fort. C'est vrai que j'ai fait des courses en Suède les trois dernières années pour me préparer un peu, mais le courant était quand même bien moins fort. Entre les deux bouées du fond, on s'en prenait plein quand même, donc ce n'était pas simple. Ça a été la portion la plus dure. C'était dur. Après voilà, il y a le public qui nous a quand même bien porté, que ce soit à l'aller mais surtout au retour. En tout cas, je l'ai senti au retour et c'est cool, ça faisait plaisir. J'aurais bien voulu un podium. Après je pense que j'étais prête physiquement, j'ai fait un super stage, j'étais prête mentalement. Je pense que j'avais les armes pour. Maintenant, je n'ai pas de regrets et on verra ce que l'avenir nous réservera. Pour l'instant, je ne sais pas. Il faut que je digère un peu parce que je suis quand même déçue de la huitième place. Mais je n’ai pas de regrets, j'ai fait ce que j'ai pu et pas de regrets.
Au Pont Alexandre III, Louis Delvinquière et Jonathan Cohen