Les Insubmersibles Bleus, spécialistes en donneurs de stress en fin de match ont renouvelé l'expérience pour ce deuxième match de phase de poules des Jeux olympiques de Paris 2024, mardi 30 juillet, mais cette fois-ci avec réussite en remportant la rencontre face au Japon (14-13). Après ce match tendu, le sélectionneur ainsi que le capitaine, Ugo Crousillat, et le gardien en fusion, Hugo Fontani, se sont arrêtés pour livrer leurs premières émotions.
Hugo Fontani, gardien de l'équipe de France
"J’adore ce genre d’ambiance et j’ai demandé aux garçons hier si ça ne les dérangeaient pas que je joue avec le public. Ils m’ont dit qu’ils adoraient ça aussi donc je me suis lâché, surtout lorsque je sens qu’on prend le dessus mentalement sur les Japonais après l’arrêt sur penalty et nos quatre buts d’avance au tableau d’affichage. J’adore jouer avec les gens et le public, ça me met en confiance, ça chauffe l’équipe et ça peut déstabiliser l’adversaire. Il fallait absolument remporter ce match. On savait que ce serait difficile et au final on remporte les trois points et on reste concentré sur l’objectif initial de rejoindre les quarts de finale. J’essaie à chaque match de repartir de zéro et ne pas penser à ce que j’ai fait avant. J’espère que ça va continuer comme ça pour les prochains matches et qu’on va gagner encore quelques rencontres. Contre la Hongrie on a été surpris de l’ambiance dans la piscine. C’était quelque chose d’immense et d’inconnu et ça a peut-être pesé sur le rythme au début, puis on a pris la mesure de ça. Désormais on est prêts à batailler à chaque rencontre. L’objectif c’est d’aller chercher la médaille mais d’abord il faut passer en quart."
Ugo Crousillat, capitaine de l'équipe de France
"Je me répète mais je pense que si on demande aux autres pays tout le monde dira que le Japon est une des équipes les plus pénible à affronter. Ils n’ont pas de baisse de régime et un jeu auquel on n’est pas habitué. Ils sont très costauds et ils bougent tout le temps dans tous les sens. On a réussi à gagner et c’est l’essentiel. À la fin on est resté soudé et on a bien défendu."
Florian Bruzzo, sélectionneur de l'équipe de France de water-polo :
"C'est bien, c'est satisfaisant. Je suis vraiment content du contenu sur ce match, c'est toujours pareil, on parle toujours de contenu. On a vraiment appliqué ce qu'on avait demandé, ils se sont vraiment appliqués, ce qui n'était pas le cas il y a deux jours. Ils ont été concentrés, investis et c'est bien qu'ils soient récompensés par une victoire. Je regardais avec Claude (Onesta) le match de handball hier et je lui demandais comment il faisait pour jouer contre les Japonais. Il m'a dit qu'ils sont hyper physiques, hyper techniques, ils vont à 10 000 à l'heure, mais si on met un peu d'impact au départ, au début, ça marche pour eux, mais petit à petit, cela devient de plus en plus difficile pour eux. C'est un peu la philosophie qu'on avait demandé, on a accepté au début d'être un peu derrière et de mettre de l'impact physique. Et à la fin, les shoots qu'ils ratent, les balles qui échappent, c'est parce qu'ils sont fatigués. On s'était préparés et conditionnés à ce qu'ils aient le score de temps en temps. C'est une équipe hyper offensive, qui marque beaucoup de buts à toutes les équipes du monde.
On n'a pas fait la moitié du chemin, car l'Australie a battu la Serbie ce matin. On va devoir se retrouver avec des petites triangulaires et chez nous, il n'y a personne qui se désiste (rires). Chaque but va compter. Si on bat l'Australie, on sera en position favorable, mais cela va se jouer jusqu'au bout, aussi avec les Japonais. Dans ce groupe, tout le monde va prendre des points. On a essayé de venir le plus possible dans cette piscine pour s'acclimater, mais quand il y a 5-6000 personnes qui viennent te voir, alors que d'habitude tu joues devant 100-200 personnes, tu te fais un peu écraser. On a tous été un peu subjugués par l'atmosphère l'autre jour, mais on sent un soutien qui est super."
Au Centre aquatique olympique, Jonathan Cohen et Louis Delvinquière